La Côte d’Ivoire aborde la CAN 2023 à domicile avec beaucoup d’ambitions. Jean-Louis Gasset et son groupe visent le sacre final mais devront se surpasser et rester dans la constance. Arouna Koné, ancien international ivoirien, a d’ailleurs décelé une faille chez les Eléphants mais qui perdure depuis plusieurs générations.
Après 1984, la Côte d’Ivoire organise à nouveau la plus prestigieuse des compétitions de football sur le continent. Vainqueurs de la CAN en 1992 puis en 2015, les Ivoiriens rêvent d’une troisième étoile et cette fois-ci à domicile. Une ambition qui ne saurait être réalisée sans un état d’esprit de conquérant avec une grande détermination. Interrogé sur ce qui constitue les failles de la sélection ivoirienne, Arouna Koné a fait un constat implacable qui interpelle. « Les failles ne datent pas de maintenant », a-t-il lancé d’emblée.
Un manque d’humilité inquiétant
« Depuis notre époque jusqu’aujourd’hui, les Eléphants ont toujours eu deux visages. On joue selon l’adversaire. Pourtant, c’est ce qui nous joue un mauvais tour à un moment donné d’une compétition. On a tendance à trop souvent minimiser les équipes dites faibles. Quand on les rencontre, on s’en dort un peu. Et souvent on est surpris. C’est surtout ce côté que nous devons travailler », a fait remarquer l’homme d’Anyama.
« Il faut être humble »
La Côte d’Ivoire s’est fait surprendre plusieurs en ne prenant pas la mesure de son adversaire. C’était le cas lors de la débâcle 3-0 subie face à la Zambie lors des éliminatoires. « On doit attaquer tous nos adversaires de la même manière et avec le même sérieux. Quand on croise un adversaire qui n’est pas à notre niveau, il faut toutefois le respecter. Quand on monte sur le terrain, il faut tout mettre en œuvre pour neutraliser cette équipe le plus rapidement possible. Il ne faut jamais montrer à un adversaire qu’on est au-dessus avant la confrontation. Il faut être humble. La vérité, c’est sur le terrain et non en dehors. On a parfois été victime de cela », a poursuivi Arouna Koné.
Pas question de manquer cette troisième étoile
Pour l’homme aux 39 sélections (9 buts), la nouvelle génération doit a une grande mission à accomplir et ça passe par l’état d’esprit du groupe lors de chaque match. « On est souvent surpris et le temps de se réveiller, le match est déjà fini. Il faut prendre tous les adversaires au sérieux. Il faudra disputer les sept matchs comme des finales. Et une finale, elle se gagne. Si nos jeunes frères ont cette mentalité, il n’y a aucune raison qu’on ne cueille pas cette 3e étoile », a martelé l’homme de 40 ans. Rendez-vous le 13 janvier pour voir dans quel état d’esprit et avec quelle détermination les Éléphants affronteront la Guinée-Bissau.
