Pour une énième fois, le Mali n’ira pas loin à la Coupe d’Afrique des Nations. Dépositaires d’un pressing bas et du tiki-taka, les Aigles font face à un handicap à chaque édition. En Côte d’Ivoire, la jeune génération n’a pas dérogé à la tradition.
Et l’histoire se répète pour le Mali. Les Aigles ont toujours rêvé du titre, mais ne sont jamais parvenus en 14 participations. Pas qu’ils ne produisent pas de jeu conséquent, encore moins victimes d’un effectif à la hauteur. Seulement que le péché mignon des Maliens résulte dans l’endurance, le jusqu’au boutisme. Qualifiée au pied levé lors des éliminatoires avec 16 points et la 2e meilleure attaque, la bande à Eric Sékou Chelle ne franchira pas le cercle des huit.
Manque de réalisme, le bonbon amer
Comme lors des précédentes éditions, le Mali a été victime de son jeu. Une domination fébrile. Face aux Ivoiriens, les Aigles ont aligné un total de 631 passes, presque plus de la moitié de l’adversaire avec 62% de possessions. Sur un 11 tirs aux buts, Néné Dorgelès et les siens n’ont cadré que 4 et marqué un seul but. A l’arrivée, les Aigles vont se faire marcher dessus par les pachydermes. Ceux-ci, on a envie de dire, auteurs d’une bonne leçon de réalisme.
Les Aigles comme toujours
La meilleure performance de l’équipe du Mali à la CAN reste deux demi-finales perdues coup sûr coup. C’était en 2012 lors de la co-organisation Gabon- Guinée Équatoriale et en 2013 en Afrique du Sud. Les Aigles ont également perdu deux huitièmes de finale (2019, 2021) avant de s’incliner en quarts de finale en Côte d’Ivoire. Pourtant, le caractère affiché, le jeu imposé à l’adversaire sont dignes d’un football académique. Seulement que le péché demeure. Pourquoi avoir du mal à marquer plus de buts en phase finale ?
