La Côte d’Ivoire a subi son premier gros test jeudi lors de cette CAN 2023 contre le Nigeria. Les Éléphants n’ont pas pu éviter une défaite 1-0 au terme d’un match très difficile et intense. Cette opposition a montré les limites d’une équipe hôte, qui rêve pourtant de remporter le trophée de cette 34e édition.
La Côte d’Ivoire est sous pression et va devoir très vite réagir dans sa compétition, au risque de connaître un sort inespéré. Après avoir réussi leur entrée en lice avec une victoire 2-0, contre la Guinée-Bissau en ouverture, les Éléphants étaient très attendus jeudi contre le Nigeria. Un choc aux allures d’une finale, qu’il ne fallait surtout pas perdre, au risque de se retrouver dos au mur. Pour les hôtes e cette CAN 2023, c’était un échec finalement à tout point de vue. Les Ivoiriens, sans être convaincants, on lâché prise devant des Super Eagles obligés de gagner pour se relancer dans la course aux huitièmes de finale.
Éléphants, trop lents dans la transmission
La défaite fait mal et oblige les hommes de Jean-Louis Gasset à aller chercher une victoire importante face à la Guinée Équatoriale lundi 22 janvier 2024. Le match contre le Nigeria s’est joué sur un fait de jeu, un penalty transformé par William Troost-Ekong. Mais aucun moment les Ivoiriens ne se sont montrés conquérants dans le match, au point de donner l’impression de vouloir gagner. Trop lents dans la transmission, les Éléphants donnent l’occasion aux Super Eagles de vite faire le repli défensif et fermer les espaces. Déjà pas impressionnants dans le pressing, les Ivoiriens manquent en plus clairement d’un véritable meneur d’hommes, d’un véritable joueur technique, capable de provoquer balle au pied, de casser des lignes pour apporter le danger vers l’avant.
Seko Fofana, la seule hirondelle qui ne peut faire le printemps
Face au Nigeria, c’est tout un système qui était en branle et qui avait de difficulté à répondre aux défis aussi bien tactique que physique des Super Eagles. Le seul joueur qui arrivait à faire la différence, à créer la différence et porter le ballon vers l’avant reste Seko Fofana. Le milieu de terrain débordait d’envie et de détermination, dans cet engagement de vouloir faire gagner la Côte d’Ivoire. Mais à lui seul, impossible de réussir la bonne opération. À ses côtés dans l’entrejeu, Ibrahim Sangaré et Franck Kessie n’ont pas pu hausser leur niveau de jeu pour apporter le plus nécessaire. Conséquence, le milieu de terrain a perdu la bataille, laissant les Nigérians profiter de leurs erreurs, comme l’a d’ailleurs notifié Victor Osimhen en conférence de presse d’après match.
Un coaching pas à la hauteur
Après la défaite du jeudi face au Nigeria, plusieurs observateurs sont arrivés à une conclusion : Jean-Louis Gasset a perdu sa bataille tactique contre José Peseiro. Le sélectionneur des Éléphants l’avait bien signifié lors de sa conférence de presse après le premier match contre la Guinée-Bissau. Ousmane Diomandé a fait les frais de son manque d’expérience et de sa première apparition en Coupe d’Afrique des Nations. Trop timide et manquant de mordant face aux Djurtus, le défenseur central a même été remplacé avant la fin du match.
Jeudi, il était encore titulaire et devait défendre sur l’actuel meilleur footballeur africain, Victor Osimhen. Si Ousmane Diomandé a semblé tout bien fait jusqu’à la pause, son match a basculé en deuxième période, sur cette faute commise sur l’attaquant nigérian, qui aurait pu être évitée. Ce qui a coûté le penalty et l’unique but concédé par les Éléphants. Au milieu de terrain, Gasset ne donne pas l’impression d’avoir trouvé l’équilibre parfait.
Des milieux de terrain pas complémentaires
La Côte d’Ivoire dispose de l’un des milieux de terrain les plus fournis en talents et en qualité dans cette CAN 2023. Malheureusement, Franck Kessie, Ibrahim Sangaré et Seko Fofana ne sont clairement pas complémentaires. Les trois joueurs ont cette capacité à se projeter vers l’avant et se montrent très offensifs. De quoi déséquilibrer un effectif qui manque cruellement d’un vrai numéro 6, qui doit libérer Sangaré de ses tâches défensives afin de mieux profiter de ses qualités offensive. A cela s’ajoutent des choix moins convaincants de Gasset.
Christian Kouame, attendant de pointe, est repositionné dans le couloir et avait du mal à apporter le danger dans le camp adverse. Alors que les Éléphants étaient menés, Gasset décide de lancer deux joueurs au même poste. Nicolas Pépé et Oumar Diakité se retrouvent tous sur l’aile droite d’une attaque en manque d’inspiration. Des erreurs et des incohérences à corriger avant d’affronter une belle équipe de la Guinée Équatoriale, qui n’a désormais besoin que d’un point pour valider sa qualification. Aux Éléphants de mériter maintenant un statut de favori.
