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Transferts – Algérie : La Ligue 1 Mobilis en mode expats

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Pour la deuxième saison consécutive, le retour des joueurs expatriés dans le championnat de Ligue 1 Mobilis se confirme comme une vraie tendance, accompagnée d’une dépense haussière.

L’intersaison a débuté sur un bon rythme en matière de mouvements des joueurs en prévision de la saison 2024/2025, avec cette tendance relative au retour d’éléments expatriés, attirés certainement par les salaires proposés par les grosses cylindrées de la Ligue 1 professionnelle.

C’est ainsi que dans le sillage du duo Youcef Belaïli et Djamel-eddine Benlamri, engagés la saison dernière par le Mouloudia d’Alger et de Raïs M’Bolhi et Adlène Guedioura au CR Belouizdad, le gardien de but Gaya Merbah a ouvert le premier le bal en signant pour un gros salaire (on parle de 450 ou 650 millions de centimes/mois) avec la JS Kabylie. Pour un gardien qui ne compte aucune sélection et sur cinq ans, le club phare du Djurdjura est bien parti pour casquer sa tirelire.

Après quelques jours seulement, il est imité par Zakaria Draoui, transfuge du WA Casablanca et ex-sociétaire de l’Entente de Sétif et du CR Belouizdad, qui a paraphé un contrat de trois ans au profit du champion d’Algérie, au moment où un autre expatrié et international A’, Ilyes Chetti a opté, lui, pour l’USM Alger pour un salaire mensuel, dit-on, de plus de 500 millions de centimes.

D’autres noms sont évoqués, comme l’international Farid Boulaya, qui évolue au club Qatari d’Al-Gharafa SC, ou bien Yousri Bouzok, le meilleur buteur et passeur du Raja Casablanca, auteur d’un doublé (Coupe & Championnat) formé à l’académie du Paradou AC, et d’autres qui sont sollicités à leur tour à rejoindre la Ligue 1 Mobilis.

Certains observateurs estiment que ce retour aux sources est de bon augure pour contribuer à relever le niveau et améliorer l’attractivité du championnat local à travers des joueurs qui ont réussi à faire carrière hors des frontières et qui retournent avec un vécu et un capital expérience non négligeable.

Quand on sait que la fédération a davantage durcit les conditions de recrutement de joueurs étrangers, notamment avec le versement à l’avance d’une caution bancaire équivalente à 12 mois qui vient alourdir la trésorerie des clubs, ces derniers se retournent du coup vers cette filière d’expatriés.

Toutefois, il y a lieu de mettre un bémol : il ne faut s’attendre à une ruée des joueurs algériens expatriés pour la simple raison qu’ils ne sont aussi nombreux qu’on le pense. En effet, selon le Centre international d’Etudes sportives (CIES), dans un rapport publié l’année dernière, l’Algérie n’est pas considérée comme un grand pays exportateur.

Le CIES a relevé seulement 51 joueurs transférés à l’étranger contre 55 l’année d’avant, ce qui situe l’Algérie à la 58ème place sur 100 pays étudiés et la 8ème sur le plan continental, bien loin du Brésil, premier pays exportateur de footballeurs (1289 talents) et le premier africain, le Nigéria qui comptabilise 385 joueurs en occupant la 9ème place mondiale.

La première destination des algériens par pays est la Tunisie, avec 13 joueurs, mais le plus gros contingent est réparti entre l’Europe et les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar et Emirats Arabes Unis) et un seul, Moncef Bakrar, aux Etats-Unis.

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