L'incontournable du football africain

Stars de Côte d’Ivoire : Alain Gouaméné

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Parce que la victoire de la Côte d’Ivoire en 1992 à Dakar est une histoire de penaltys, Alain Gouaméné est une Superstar. À vie, une légende du football de son pays.

Alain Gouaméné en club

Né le 15 Juin 1966 à Gagnoa en Côte d’Ivoire, Pierre Alain Gouaméné Guiahouli est le meilleur gardien de but Ivoirien de tous les temps. Un génie qui à l’image de ses semblables et compatriotes de l’époque, a commencé par briller sur ses terres. À l’Africa Sports d’Abidjan plus précisément, entre 1986 et 1989.

Après son passage chez les Membres Associés, Gouaméné s’envolera pour la France. En 1989 il signe à l’Olympique Lyonnais où il passe une saison et rejoint le Raja de Casablanca au Maroc en 1990, l’ASEC d’Abidjan de 1992 à 1994, et le FC Toulouse enfin. Un retour de 6 ans dans l’Hexagone qui le conduira à la fin de sa carrière en 2000.

Alain Gouaméné en sélection

Chez les Éléphants, le cliché qui revient de lui est celui de cet arrêt… Le Ghanéen Baffoe qui s’élance et manque sa tentative : la Côte d’Ivoire est championne d’Afrique ! Grâce au détenteur du record de participations à la CAN, établi entre 1988 et 2004, elle devient la reine de son continent. Le récit de cette douloureuse séance des tirs aux buts par son acteur principal :

« La prolongation arrive, on continue de jouer comme on peut. Finalement, on rate une dernière occasion et on va aux tirs au but. À ce moment, franchement, ce n’était plus du foot, seulement de la peur. Mais on avait eu une réussite sauvage contre le Cameroun, donc on s’est dit pourquoi ne pas le refaire tout simplement ? Le problème, c’est que personne n’avait envie de tirer… La pression était si forte, on sentait tout un pays derrière nous… Finalement, le problème ne s’est pas trop posé, puisque tout le monde a été obligé d’y passer (rires)…», explique joyeux le troisième de la CAN 1994 à So Foot en 2015, avant le second sacre Ivoirien, une nouvelle fois contre le Ghana aux penaltys :

« Quand j’avance, je suis le 10e tireur, je me dis : « Putain, je suis mort » . Je n’en tirais jamais. En plus, j’avais mal au dos et surtout, j’avais mon pied droit paralysé, je ne pouvais pas l’utiliser… Quelle galère ! Mais bon, j’ai essayé de me concentrer. Je me suis dit : « T’as pas intérêt à louper ». Ce n’était pas mon penalty, mais le penalty du pays. J’ai pris le ballon, j’ai tiré du gauche à droite du gardien, là où je voulais. Et ça a marché ».

Ceci dit, rien n’est encore joué. Stress, émotions, fatigué, le calvaire devait continuer pour finalement s’arrêter dans les gants du portier des Pachydermes. Anthony a bafoué sa deuxième chance :

« C’était lui le premier tireur lors de la séance, il avait marqué à droite. Je me suis dit qu’il n’allait pas changer pour le deuxième. Quand j’ai eu la balle dans la main, c’était une délivrance, dans le sens où la souffrance était enfin évacuée. J’ai explosé. On a gagné. Tout était fini ».

Le palmarès d’Alain Gouaméné

Raccrochant les crampons, Alain Gouaméné deviendra technicien. Désormais entraîneur des gardiens de la sélection fanion de sa nation, il fermera derrière lui les portes d’une salle de trophées pleine de 5 Championnats Ivoiriens, devenant par la suite, le tacticien de la JS Cugnaux, de l’ASEC et des Éléphanteaux U15, U17 et U23.

Source : Africafootunited.com

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