Islam Slimani, meilleur attaquant des Verts de tous les temps, avec 46 buts, et le plus capé, 101 sélections, n’est pas sur la liste du nouveau sélectionneur national Vladimir Petrovic. Mystère et boule de gomme.
Une mise à l’écart qui en dit long sur les intentions
Les choses s’éclaircissent désormais de jour en jour, après la publication de la première liste du nouveau sélectionneur national Vladimir Petkovic. Ce dernier est loin d’avoir été celui qui a coché tous les noms sur un bout de papier alors que la logique aurait voulu que le nouveau staff planche sur l’effectif de la dernière CAN, notamment celui élargi, et d’examiner toutes les possibilités avant de ratisser large lors des prochains rendez-vous. Sur ce coup, Petkovic passer le deal d’accepter une première liste, vu le temps qui lui était imparti pour bien étudier, puisque lui-même l’a déclaré en conférence de presse : ‘’cela fait une quinzaine de jours que je suis en contact et en négociation avec la Fédération algérienne de football’’.
Comme AfricaFootUnited l’a annoncé hier, certains joueurs présents lors de la dernière CAN 2023 en Côte d’Ivoire ne devraient pas être présents pour des raisons évidentes, tels que Sofiane Feghouli, Raï M’Bolhi et Riyad Mahrez, ce dernier avait souhaité d’en être dispensé pour cette fois. Mais qu’en est-il d’Islam Slimani, l’actuel attaquant du KV Malines, évoluant en Jupiter Pro League (1ère Ligue Belge) ?
Le meilleur buteur de l’équipe nationale (46 réalisations) et toujours en activité ne s’attendait pas vraiment à une telle défection de la part d’un sélectionneur à qui on a inscrit un joueur, Monsef Bakrar, qui évolue aux Etats-Unis et qui n’a pas marqué le moindre but depuis de l’année avec son club de New-York FC, et laisser à la maison un Slimani qui active dans un championnat Européen, le même où évolue Mohamed El-Amine Amoura.
Dans l’entourage du joueur, on s’interroge sérieusement sur cette mise à l’écart qui en dit long sur les intentions de ceux qui l’ont prise. Slimani serait, selon les mêmes sources, blacklisté pour avoir été un des leaders du groupe de Belmadi et proche de ce dernier.
Les paroles de Petkovic n’ont pas été convaincantes
Ce dimanche, Vladimir Petkovic va animer une conférence de presse, sa deuxième, pour aborder cette fois le stage des Verts, ses objectifs, les matchs contre la Bolivie et l’Afrique du Sud, et surtout sa première liste et les choix des 31 joueurs. On devrait s’attendre à des explications au sujet de la discussion qu’il a eu avec Islam Slimani au téléphone, après avoir été amené à le faire, comme le veulent les usages.
En effet, l’ancien sélectionneur national était non seulement en contact avec la plupart de ses joueurs, et prenait à chaque fois la peine d’appeler les uns et les autres, notamment ceux qui ne convoquait pas pour telle ou telle raison. Belmadi a toujours prôné la bonne communication avec ses joueurs pour les motiver et les responsabiliser, voir les laisser en veille pour ceux qui ne sont pas sollicité lors d’un stage. Les choses sont claires.
Exigeant des explications, Petkovic a pris finalement attache avec Slimani pour le convaincre sur le bien-fondé de ses intentions et que compte-tenu de son statut et de sa notoriété, il n’avait pas besoin de le convoquer pour ce stage. L’occasion aussi de voir d’autres éléments, et qu’il sera de nouveau de la partie lors des prochains stages. Des mots à peine compréhensibles qui n’ont pas vraiment convaincu la ‘’Légende’’.
Pour jouer en Afrique, Slimani est toujours compétitif
Le nouveau sélectionneur des Fennecs n’a aucune connaissance de l’Afrique et de son football. Il va évidemment à la découverte et a besoin de cadres qui ont, eux, roulé leurs bosses, à l’image d’Islam Slimani ou Baghdad Bounedjah. Deux éléments compétitifs, tout comme un Olivier Giroud (27 ans), encore précieux pour l’équipe de France et retenu pour la date FIFA de mars et les matchs amicaux contre l’Allemagne et le Chili.
Pour sa part, Slimani l’a toujours déclaré : ‘’Je ne veux pas m’arrêter, tant que je suis compétitif et régulier. Le jour où je ne me sentirai pas en forme et que mes jambes ne répondent plus, je me retirerai de mon plein gré. Je ne donnerai pas l’occasion aux autres de me signifier ma fin de carrière internationale, voir ma carrière, tout court.’’
Ce qui est certain, c’est que l’équipe nationale demeure la priorité de Slimani qui a toujours soif de sensations et de buts, mais à condition que le flou et les faux-fuyants se dissipent.
