Pour son premier stage à la tête de la sélection nationale, Vladimir Petkovic a retenu 31 joueurs, dont plus de la moitié était présente à la dernière CAN en Côte d’Ivoire, des revenants et quelques noms ‘’dictés’’.
La liste, un vendredi comme … d’habitude
Curieusement, aucune polémique n’a précédé l’annonce de la liste de Vladimir Petkovic pour le stage du mois de mars et les deux rencontres face à la Bolivie (le 22/03) et l’Afrique du Sud (26/03), dans le cadre du Tournoi Séries de la FIFA, alors qu’habituellement une excitation est toujours palpable et certains montent même au créneau reprochant à l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, de ne pas dévoiler la liste bien avant. Sur ce plan, Petkovic, qui a finalement enfilé son survêt, n’a pas innové puisqu’il a rendu publics les noms des 31 joueurs retenus pour ce rassemblement de mars un vendredi après-midi, comme d’habitude. Petkovic reviendra certainement sur cette liste dans les détails lors de la conférence de presse qu’il animera ce dimanche (14h00) au stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger.
Revoilà les ‘’bannis’’ de Belmadi
Curieusement, plusieurs noms de cette liste avaient déjà fuité depuis plusieurs jours, notamment de la part des proches de l’actuel président de la fédération algérienne de football, Walid Sadi. Rien d’étonnant finalement puisque la feuille de route déjà annoncée est déclinée chaque jour. A ce titre, on retrouve bien évidemment les noms de deux joueurs considérés comme les ‘’bannis’’ du prédécesseur de Vladimir Petkovic, que sont Saïd Benrahma (28 ans, Olympique Lyonnais) et Yacine Brahimi (34 ans, Al-Gharafa SC). Pourtant, le premier nommé n’a jamais eu autant de chance et de temps de jeu qu’avec Belmadi (24 fois), mais son rendement avec les Verts n’a jamais été époustouflant. D’ailleurs, même en club, Benrahma a dû passer de la Premier League (West Ham) vers la Ligue 1 (OL), confirmant sa baisse de niveau. Quant au second, il retrouve certes une nouvelle jeunesse avec Al-Gharafa, mais pourra-t-il en être autant en sélection ? Entre le club et le championnat Qatari et l’équipe nationale, la situation diffère, surtout si l’ambitionne de lui confier les clés du jeu, comme l’annoncent déjà certains.
Pour une large revue d’effectif
Allez, pour cette première fois on peut considérer que Vladimir Petkovic a, comme nous l’avons déjà évoqué, ratissé large pour une revue d’effectif à l’occasion de ces deux matchs à blanc contre la Bolivie et l’Afrique du Sud. Une opportunité pour lui et pour son staff de voir évoluer un maximum de joueurs, notamment les nouveaux venus : le défenseur du CS Constantine Mohamed-Amine Madani (31 ans), les milieux de terrain Ahmed Kendouci (24 ans) de Ceramica Cleopatra d’Egypte et Rafik Guitane (24 ans) d’Estoril Praia du Portugal et les attaquants Monsef Bakrar (23 ans) du New-York FC des Etats-Unis, et Anis Hadj-Moussa (22 ans) de Vitesse Arnheim, Pays-Bas.
D’autres éléments font par contre leur retour : l’arrière gauche du BSC Youg Boys (Suisse) Jaouen Hadjam (20 ans), Yassine Benzia (29 ans) le milieu de Qarabag FK (Azerbaïdjan), Himad Abdeli (24 ans) le milieu d’Angers SCO (France), l’attaquant du SC Farense (Portugal) Mohamed El-Bachir Belloumi (21 ans) et l’autre attaquant ailier droit du FC Lorient Badreddine Bouanani (19 ans).
C’est à un véritable chambardement qu’on assiste avec pas moins de douze joueurs convoqués entre nouveaux et revenants, alors qu’ils sont huit éléments, présents lors de la dernière CAN, qui ont quitté les rangs de la sélection : Raïs M’Bolhi, Ahmed Touba, Yasser Laroussi, Sofiane Feghouli, Islam Slimani, Adam Ounas, Ryad Mahrez et Youcef Belaïli.
Il est vrai que certains d’entre eux ne peuvent y figurer compte-tenu de leur baisse de niveau ou de leur temps de jeu réduit, mais pour d’autres la question reste posée. Ne payent-ils pas leur ‘’proximité’’ avec leur ancien coach ? Et là on pense aux trois cadres Mahrez, Slimani et Feghouli. Toujours est-il que Petkovic a accepté, pour ne pas dire cédé, à l’orientation de la fédération, celle de se passer de certains joueurs et de faire appel à d’autres pour rajeunir l’ossature et relancer de nouveau la concurrence.
Mais seule l’épreuve du terrain prouvera si les choix entrepris seront gagnants ou pas. Ce qui est certain par contre, c’est que le projet de démantèlement de tout le travail effectué par Djamel Belmadi est bel et bien en marche.
