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Comores : « Renouveler l’équipe tout en gardant la qualité de jeu » Younes Zerdouk

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Au lendemain d’une première CAN (2021) réussie par les Îles Comores, Younes Zerdouk a hérité d’un lourd héritage. Il prend la succession de Amir Abdou, parti pour entraîner l’équipe nationale de la Mauritanie.

Un an après avoir pris les rênes des Coelacanthe, le technicien français nous livre en exclusivité sa mission précise, et comment il prépare la double confrontation contre la Côte d’Ivoire en mars prochain dans le cadre des éliminatoires de CAN 2023.

Après avoir goûté à une première expérience continentale, les Îles Comores ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Malgré le changement de coach, les objectifs restent les mêmes. Au micro de footdialna.com Younes Zerdouk, nous dévoile sa feuille de route durant séjour à la tête de l’équipe.

Lier notre identité de vie à notre identité de jeu, celle des Comoriens

« Le projet, c’est de lier notre identité de vie à notre identité de jeu, celle des comoriens, d’avoir une qualité de jeu qui nous permet de répéter des performances dans la durée, de continuer à préparer l’avenir des sélections en intégrants les jeunes, leur permettre de voir comment on travaille grâce à l’aide des anciens, de renouveler l’équipe tout en gardant la qualité de jeu, d’intégrer les joueurs de haut niveau. », nous a confié Younes Merzouk.

Depuis sa prise de fonction, il pense qu’il a fait du chemin avec les Coelacanthe. « On a vraiment progressé sur tous les points cités ci-dessus. Maintenant il faut être capable de lier cette identité de jeu avec plus d’efficacité afin d’avoir des résultats concrets contre les grosses équipes. Nous sommes en train de réussir notre mission grâce au travail qui a été réalisé précédemment, faut-il l’avouer. Il faut à présent élever notre niveau de jeu pour gagner les matchs. », a-t-il ajouté.

L’intégration se passe super bien

Injecter du sang neuf est aussi l’une des missions assignées au technicien français qui est en train de faire un an à la tête de l’équipe comorienne. Après ses expériences, que peut-on retenir ? Younes Merzouk répond. « Il faut déjà préciser que le groupe des Coelacanthe est constitué de joueurs qui sont très bien éduqués, qui vivent bien ensemble, et les jeunes qui sont intégrés sont dans la même dynamique. Ils sont aussi très bien éduqués en termes de savoir vivre en communauté. C’est magnifique. L’intégration se passe parfaitement bien et franchement, je suis très très content. Ça se passe super bien. », a-t-il fait savoir avant d’avouer qu’il y a d’amélioration à faire sur certains points.

« On sait que ce sont les résultats qui disent la vérité. Il faut les avoir pour confirmer tout ça. L’équipe est en nette progression. On est tout proche, mais il faut travailler dur. Il faut que les joueurs jouent dans leurs clubs respectifs, parce qu’en sélection, physiquement ils doivent arriver prêts. C’est pour cette raison qu’il faut aussi apporter du sang neuf. Et avoir cette vision pour le long terme oblige les joueurs à avoir une concurrence saine. Il faut aussi qu’ils arrivent à s’imposer dans leurs clubs, et qu’ils viennent en sélection préparer physiquement. Ça, c’est super important, que les joueurs s’imposent dans leurs clubs. C’est fondamental, parce qu’on n’a pas le temps de les préparer en sélections. On doit choisir les joueurs qui sont prêts », a signifié Merzouk.

L’attrait des joueurs comoriens ayant une double nationalité et qui hésitent, ne peut se faire sans un plan préétabli, et il en est conscient. Pour arriver à ses fins, il en a un qu’il nous a dévoilé justement. « Une technique d’approche est mise en place pour les contacter, tout en sachant que cette sélection a aussi une histoire, et que ces joueurs là aussi doivent être en mesure de s’identifier par rapport à ce vécu et d’intégrer cette sélection. Maintenant il faut savoir que ces joueurs sont des binationaux, et qu’il y a la concurrence d’autres pays beaucoup plus grands que les Comores. C’est à nous d’être convaincants », a notifié Merzouk.

Dans le souci de faciliter cette intégration, le staffe technique est le premier à donner l’exemple en faisant un travail en symbiose. « Il y a aussi un autre exemple par rapport au staff technique. Il y a également une évolution là-dessus. On a réussi à travailler ensemble pour montrer le bon exemple aux joueurs, et pour être crédible ».

Quid de l’équipe locale

« Pour l’équipe locale, c’est un autre chantier qui dépend aussi de la qualité du championnat Comorien. C’est un autre projet qui est très important parce que plus le championnat national est performant, mieux se porte l’équipe nationale. Ça nous permet aussi de donner une chance aux jeunes de se développer. Mais ça, c’est le travail de la DTN qui met en place des choses, et nous, on est là pour l’aider. On essaie de tout faire, apporter des idées pour l’amélioration du projet. Et ça demande beaucoup d’investissements car il faut avoir les infrastructures adéquates, former les entraîneurs, etc. C’est un grand projet dont on parle beaucoup, mais qui va prendre du temps. », a expliqué l’ancien milieu de terrain.

Les éliminatoires de la CAN 2023 se préparent bien

Les Comores sont dans le groupe H des éliminatoires de la CAN 2023. Un groupe dans lequel se trouve la Côte d’Ivoire votre prochain adversaire. Comment préparez-vous cette échéance ?

« On la prépare comme d’habitude. On ne veut rien laisser au hasard, tout le monde est concerné, on fait des réunions régulièrement avec tout le staff, essayer d’améliorer notre manière de jouer à chaque fois, s’enquérir des nouvelles de nos joueurs régulièrement afin de préparer notre liste, pour cloisonner les meilleures chances en termes de performance. », nous a-t-il répondu.

Pouvez-vous nous dévoiler votre plan de préparation ?

« Nous y travaillons toujours. Il faut rappeler que la double confrontation se joue entre les 20 et 28 mars 2023. Les deux fédérations sont en discussion pour connaître les dates exactes des rencontres. Il faut savoir aussi que les deux matchs se jouent dans une période de ramadan, et nous sommes en train de prendre les meilleures dispositions possibles pour permettre aux joueurs d’être à l’aise. Nous essayons aussi d’ajuster notre programme en tenant compte des dernières rencontres des joueurs. Il y en a qui jouent le samedi, et d’autres le dimanche. Quant à la liste, c’est du classique. Il y a une pré liste qui est donnée déjà aux joueurs, et une semaine avant le rassemblement, on aura la liste définitive. La date du rassemblement dépend de la date du premier match. », a-t-il confié.

Votre adversaire direct dans la course à la qualification, c’est la Zambie. Vous y pensez déjà ?

« Pour l’instant, on est focus sur la Côte d’Ivoire qu’on prépare de mieux possible, et ça demande beaucoup d’énergie. Honnêtement, on n’y pense pas pour le moment. On prépare la Côte d’Ivoire. », a fait savoir l’ancien Angevin pour conclure l’entretien.

Après deux journées des éliminatoires, les Coelacanthe ont un bilan d’une défaite et d’une victoire. Ils sont troisièmes de leur poule avec 3 points, derrière la Zambie qui totalise aussi 3 unités.

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