À quelques minutes du début de la rencontre des huitièmes de finale entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, les rues de Bouaké sont vides. Dans les bars, maquis et restaurants, ce n’est pas la grande affluence. Un constat qui fait corps avec les propos de certains supporters rencontrés un peu plus tôt par notre équipe dans la ville. Les Ivoiriens craignent le Sénégal et préfèrent suivre le match dans leurs maisons.
Ce lundi en deuxième heure, la Côte d’Ivoire affronte le Sénégal pour le compte du 6è huitième de finale de la CAN 2023. Avant ce match, ce n’est pas la population enthousiaste et mobilisée que nous avons rencontrée. Les bruits assourdissants des vuvuzela ont laissé place à un silence dans les rues. Dans les bars, maquis et restaurants, ce n’est pas le grand nombre des grands soirs de football auxquels nous sommes habitués non plus. En dépit des musiques de Gadi Celi, de l’hymne de la CAN ou d’autres chansons composées en l’honneur des Éléphants qui rappellent qu’il y a un tel événement, on a l’impression que c’est un jour ordinaire. Les supporters préfèrent rester chez eux pour suivre la rencontre.
Quelques heures plus tôt, notre équipe a sillonné la ville de Bouaké. Les supporters sont entre méfiance et courage. Au nom du patriotisme et parce qu’ils pensent que le football n’est pas de la mathématique, certains supporters pensent que la Côte d’Ivoire peut renverser le Sénégal, tout en restant modestes. En revanche, d’autres ne se font pas d’illusion. Les Lions de la Teranga sont un os plus gros que la gorge du pachyderme. Voir la Côte d’Ivoire passée relèverait d’un miracle.
