Lundi noir à Yamoussoukro, capitale de la Côte d’Ivoire. Ce soir, les Éléphants ont lamentablement perdu 4-0 contre la Guinée Equatoriale pour le dernier match de la phase de groupe. A la Cité CAN de la ville, c’est la déception. A la fin de la rencontre, c’est des têtes d’enterrement. Aucun bruit également dans les rues. Les supporters de l’équipe nationale sont dépités après ce triste résultat.
Jour de match des Eléphants contre la Côte d’Ivoire. Comme à chaque fois que les ivoiriens jouent, les supporters ont pris d’assaut la place Jean-Paul II de Yamoussoukro qui abrite le Village CAN. Presque tous vêtus du maillot de l’équipe nationale, ils sont venus nombreux pousser Franck Kessié et ses coéquipiers à la victoire. Le scénario final n’est certainement pas celui espéré. Emilio Nsue éteint la ville dès la 42e minute avec son but. Ibrahim Sangaré allume la place dans les arrêts de jeu grâce à son but finalement refusé.
68e minute, Jean-Philippe Krasso frappe une fois encore au but pour réveiller le public. Rebelotte ! Le but est encore annulé. 73e minute, Pablo Garnet marque le but du 2-0 pour les siens. C’est la désolation totale dans le public. Les supporters prennent d’assaut la direction de la sortie. Le village CAN se vide du quart de son volume à 17 minutes de la fin du temps règlementaire. La Côte d’Ivoire encaisse deux autres buts qui enfoncent tous les espoirs.
Africa Foot United a tendu son micro à certains supporters ouverts à la discussion pour recueillir des avis. Pour Augustin Konan, »c’est une honte. Le pays organisateur se fait laminer 4-0. Il n’y a rien à dire. C’est une humiliation totale. » Pour Manuella, une fervente supportrice des Éléphants, c’est le même son de cloche. Elle désigne le coupable de cette débâcle. »C’est triste pour nous, vraiment triste. Avec Jean-Louis Gasset, on ne peut pas aller loin. Ses choix sont très discutables ». Ibrahim et son frère Karim ne croient plus en la qualification.
»C’est fini pour nous (la Côte d’Ivoire, NDLR…). On ne peut plus rien espérer. Tout ce qui nous reste à faire maintenant, c’est supporter le Sénégal ». A la sortie du village CAN, la circulation est normale sur les grandes avenues. Pas de défilés motorisés comme lors de la victoire face à la Guinée-Bissau au match d’ouverture. Chacun prenait la direction de son domicile, sans se soucier de ce que font les autres. Triste soirée.
