INFO AFRICAFOOTUNITED – Le Président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, a finalement rencontré le patron de la Confédération africaine de football, Dr Patrice Motsepe en marge du 74ème Congrès de la FIFA à Bangkok. Que se sont-ils dit en réalité ?
La rencontre entre le Président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, et celui de la Confédération africaine de football, Dr Patrice Motsepe, qui a eu lieu en marge du 74ème Congrès de la FIFA à Bangkok, en Thaïlande, a été commentée ici et là, notamment par quelques relais de la FAF qui, elle, s’est contentée d’un petit communiqué où l’on peut lire simplement que l’objet de cette entrevue a porté sur ‘’les questions d’actualité concernant les compétitions africaines, mais aussi les moyens de renforcement des relations entre les deux instances’’.
Selon les informations qu’Africa Foot United a pu recueillir, non pas auprès des relais de la fédération qui ont saupoudré cette rencontre de supposés regrets de la part de Motsepe au sujet de l’affaire du maillot controversé de la RS Berkane et autres exigences de Sadi auxquelles le patron de la CAF s’est soumis, l’entrevue s’est déroulée le plus normalement sur demande du président de la FAF. Une doléance à laquelle a accédé Motsepe, comme cela est d’usage pour toute association affiliée à la Confédération.
Au cours de cet échange, en présence du secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, et celui de la FAF, Nadir Bouzenad, le président Sadi a abordé quelques sujets dont l’affaire du maillot de la RS Berkane et le contentieux né qui a abouti à une saisine du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne.
Curieusement, la rencontre Sadi – Motsepe n’était autre que celle de la partie plaignante (FAF et USM Alger) et de la partie intimée (CAF, Fédération marocaine et la RS Berkane) à l’issue de laquelle, les deux parties se sont entendues sur certains points.
Concernant d’abord la représentativité de la fédération au sein des commissions de la CAF, le Président aurait donné des assurances quant à l’examen des candidatures de la fédération lors du prochain mouvement de renouvellement de ces organes. Sadi aurait signifié à son interlocuteur que la mainmise et l’influence de la Fédération marocaine sont devenues trop flagrante. Propos auxquels n’a fait que sourire Motsepe, tout en rappelant qu’aucune association n’a d’influence particulière sur l’instance du football continental.
S’agissant de l’affaire du maillot portant la carte du Maroc annexant le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Motsepe s’est contenté d’avancer qu’il allait s’enquérir de cette question auprès l’administration de la Confédération qui va lui fournir bien évidemment des explications, même si le dossier fait aujourd’hui l’objet d’un traitement au niveau du TAS de Lausanne.
Toujours dans le sillage de cette affaire, Sadi, qui a plaidé la cause de l’USM Alger qui a dû se conformer à la réglementation algérienne au niveau des frontières, il aurait obtenu, de la part des dirigeants de la CAF, le report de la session du Jury disciplinaire qui devait statuer sur le cas du club algérois et des sanctions prévues éventuellement à son encontre. Certaines sources ont évoqué une possible suspension de deux années des compétitions interclubs assortie d’une amende de 500 000 dollars.
Dans sa volonté d’apaiser les relations entre les deux institutions et relancer leurs relations sur de meilleures bases, les responsables de la Confédération auraient rassuré Sadi de voir les possibilités d’éviter à l’USMA d’autres sanctions, en plus de celles sportives puisque cela lui a coûté une élimination en demi-finale et d’être privée de défendre le titre qu’elle a brillamment gagné l’année dernière.
Avec le déroulement, dimanche, de la finale-retour au Caire et la consécration du Zamalek SC devant la RS Berkane (1 à 0, et 1 à 2 à l’aller) sous les yeux de Patrice Motsepe, on peut dire que la cause est entendue pour le club de Soustara, car on voit mal comment ce dernier peut être réhabilité en dehors d’un verdict en faveur de la partie algérienne au niveau du TAS de Lausanne, concernant seulement cette fausse carte qui ne devra plus figurer sur le maillot de la RS Berkane.
L’honneur sera ainsi sauf, sans aucun doute. Mais pas plus pour la FAF qui n’a pas su ou pu gérer une affaire qui la dépasse quoi qu’elle aurait fait.
