La séparation à l’amiable décidée par la direction de l’USM Alger avec l’entraîneur brésilien Marcos Paqueta vient confirmer une fois n’est pas coutume le manque de visibilité des clubs algériens par rapport aux choix à faire pour se lancer dans un projet sportif.
Sur les seize équipes de la ligue 1 Mobilis, 14 ont changé au moins une fois leur entraîneur.Ce sont au total 24 entraîneurs renversés en 24 journées de championnat. Et ce n’est pas un record ! Seuls Zaoui Samir (ASO Chlef) et Kheiredine Madoui (CS Constantine) ont survécu bon gré mal gré aux vagues…
Ce qui n’a pas été suivi de cette régularité dans les résultats,les deux équipes ne font pas partie des prétendants au titre mais ne sont pas non plus menacées de relégation. Bien que le fait que la formation Constantinoise ait atteint le dernier carré de la coupe de la CAF, soit une raison suffisante pour le maintien de Madoui à la barre technique des Vert et Noir. Pour Zaoui, c’est plus tôt une affaire de ressources financières, le club de l’Ouarsenis ne peut pas se permettre des dépenses inutiles alors que le principal objectif fixé à l’ancien défenseur international était le maintien en ligue 1 Mobilis.
Pour les 14 autres équipes, c’était plutôt le défilé de mode par excellence. Un club, l’O Akbou se permettant même d’éjecter trois entraîneurs en l’espace de six mois. Le nouveau promu avait entamé sa saison avec le tunisien Moez Bouakkaz qui a été remplacé par Mounir Zeghdoud lequel a passé la main au français Denis Lavagne.
Le MCA, la JSK, le PAC, le MCEB et l’ESS ont mis fin aux fonctions de Beaumelle, Benchikha, Jaidi, Bouali et Bendris alors que les MCO( Bouzidi et Chelle), le CRB(Martins et Amrani), le NCM(Bouali et Bougherara), l’USMA(Maaloul et Paqueta), la JSS(Chérif El Ouezzani et Okbi ) , l’USMK(Missaoui et Hadjar), l’USB( Zeghdoud et Chérif El Ouezzani) et l’ESM (Hadjar et Rahou) ont limogé deux coaches chacun durant les deux premiers tiers de la saison. Dans ce « tournez manège » très spécial, quelques entraîneurs en ont profité pour remplir leur CV. Amrani, Hadjar, Chérif El Ouezzani, Bouali et Zeghdoud ont exercé cette saison à la barre technique de deux équipes différentes.
Sur l’ensemble des entraîneurs en poste actuellement, aucun n’est de nationalité française. Le label tunisien est encore présent avec deux techniciens(Benyahia et Kouki) soit la moitié du contingent présent lors du lancement du championnat (Missaoui, Jaidi, Maaloul et Bouakkaz) et l’école allemande fait son apparition avec Josep Zinnbauer (JSK) et Sead Ramovic (CRB). En attendant que l’USM Alger annonce le nom du 25e entraîneur de la ligue 1 Mobilis, la valse ne va pas s’arrêter.