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Affaire USM Alger – RS Berkane : Déboutée par le TAS de Lausanne, la FAF espère gagner la ‘’mère des batailles’’

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RS Berkane USM Alger

La première bataille engagée par la Fédération algérienne de football dans l’affaire du maillot controversé du club marocain de la RS Berkane a été perdue. Qu’en sera-t-il de la suite de cette affaire qui n’a pas encore livré son véritable verdict ?

Mardi 30 avril 2024, le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a rendu sa première décision au sujet de la première requête introduite par la Fédération algérienne de football et l’USM Alger : rejet de la requête d’effet suspensif urgente déposée le 26 avril 2024, en relation avec la décision du 24 avril 2024 du Jury d’Appel de la Confédération africaine de football.

La FAF, qui voulait contrecarrer les décisions de la CAF dans cette affaire pour l’amener à ne pas faire jouer le match-retour entre la RS Berkane et l’USM Alger et espérer que l’issue de la première manche non disputée à Alger soit révisée, a échoué dans sa démarche.

Plusieurs journalistes s’autoproclamant des spécialistes en droit du sport n’ont pas hésité à donner de faux espoirs aux supporters Usmistes, en investissant les plateaux TV et en multipliant les déclarations, estimant que le TAS de Lausanne va rapidement donner une suite favorable à la partie algérienne. Or, ceux qui se sont engouffrés dans cette brèche pour faire de la visibilité et brouiller les cartes d’une opinion déjà désemparée, méconnaissent les procédures dans ce genre d’affaire où il y a lieu de séparer le sportif du politique.

En effet, sur le premier volet, la sentence semble dite avec cette décision du TAS qui, après étude et conformément à l’article R37 du code de l’arbitrage en matière de sport, conforte la CAF dans sa décision et permet à la RS Berkane de sortir vainqueur en se qualifiant à la finale de la Coupe de la Confédération où elle devra affronter le Zamalek d’Egypte en aller (le 12 mai à Berkane) et retour (le 19 mai au Caire).

Certains spécialistes estiment que la partie algérienne a mal géré ce dossier en étant dans la réaction et non pas dans l’action et l’anticipation. En effet, il a fallu que le club de Soustara, détenteur du titre, croise la RS Berkane pour que la FAF réagisse et s’aligne avec la position politique de l’Algérie, et donc des douanes algériennes qui ont confisqué le maillot frappé de la carte non conventionnelle du Maroc. Ce pays ayant souvent affiché sa carte officielle lors des grands événements qu’il a organisé (CHAN 2018, CAN féminine 2023) ou auxquels il a participé (CAN 2023, Coupe du Monde 2022), n’a à aucun moment rajouté les territoires de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Une question non encore tranchée par l’Organisation des nations unies (ONU), mais que le Maroc n’hésite pas à l’utiliser pour tenter de gagner ses batailles sur plusieurs plans, y compris sportive.

La Libye et l’Egypte partagent-ils la position de l’Algérie ?

Qu’en est-il du second volet, celui que le TAS de Lausanne devra examiner et étudier dans le fond et que la partie algérienne espère gagner, mais qui demandera plus de temps ?  Car si la FAF avait eu gain de cause sur le plan sportif, un club comme Abu Salem SC, de Libye, éliminé en quart de finale dans cette même épreuve peut revendiquer sur la base d’une jurisprudence une éventuelle qualification, vu que la RS Berkane n’aurait pas eu le ‘’droit’’ d’évoluer avec ce maillot. Qu’en sera-t-il du club Egyptien du Zamalek SC ? S’il dispute sa finale sans se soucier de la carte du Maroc floquée sur le maillot de la RS Berkane, il aura par sa posture cautionné la démarche Marocaine. A contrario, si la RS Berkane, et c’est peu probable, retire la carte de la discorde de son maillot, elle renforcera la position algérienne, celle du fait prémédité. Le plus plausible donc, c’est que le club marocain continuera à afficher son maillot et son arrogance !

Pour sa part, la partie algérienne, qui n’a pas fait dans la veille et aurait pu trouver d’autres parades que d’aller sur le terrain du ‘’forfait’’, attendra le TAS de Lausanne qui, cette fois, sera obligé d’aller au fond des choses. A cet égard, la réglementation de la FIFA est claire et devrait être en faveur de la partie algérienne qui compte gagner la ‘’mère des batailles’’, celle politique en forçant le Maroc à retirer cette carte inacceptable.

Les avocats de la fédération algérienne plaideront le retour au respect des Statuts de la FIFA et donc de la CAF, ainsi que les règles régissant les compétitions internationales. La CAF, out dans cette histoire, sera appelée à se mettre en conformité avec les règles édictées par la FIFA à laquelle elle est affiliée. Et l’honneur sera sauf pour l’Algérie et l’USMA qui s’est sacrifiée dans cette histoire, hypothéquant ses chances de rajouter un autre titre continental à son palmarès.

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