Dans le football, particulièrement en Algérie, il est rare de voir un président quitter ses frères d’une manière volontaire. Soit il est débarqué soit parce qu’il a passé la main à gauche.
Seuls les entraîneurs sont passibles de cette sanction suite à de mauvais résultats de l’équipe où une incompatibilité d’humeur avec les dirigeants.
Pourtant, un tel événement a failli se produire le week-end dernier. Un président d’un club, celui du MC Alger en l’occurrence a envisagé cette possibilité à la fin de la rencontre de la formation Algéroise qui venait de subir la défaite contre l’ES Sétif. Ce ne serait pas spécialement la défaite,la seconde depuis le début de la saison, qui en serait la cause de cette annonce faîte par Abdelhakim Hadj Redjem à ses collaborateurs et aux joueurs.
Le responsable du Mouloudia d’Alger a plutôt semblé dégoûté par l’arbitre Saidi et l’environnement hostile qui a entouré la rencontre de samedi soir à Sétif.
« Nous avons investi beaucoup d’argent, notre temps et nous nous avions sacrifiés beaucoup de choses pour veiller sur l’équipe et voilà qu’un arbitre vienne tout casser d’un coup de sifflet. Ce que nous avons vécu aujourd’hui est inadmissible. Ce n’est pas normal que toute cette violence survient du seul fait qu’il s’agit du Mouloudia d’Alger », aurait affirmé Hadj Redjem.
Cet aveu est rapporté par le manager général de l’équipe Mohamed Khezrouni lors d’une émission de la chaîne El Heddaf TV, dimanche soir.
Khezrouni, lui-même irrité par ce que l’équipe venait de vivre à Sétif, confiera qui « le pire a été évité. Nous n’étions pas en sécurité, nos supporters non plus. Pourtant, avant le match tout semblait normal », a- t-il témoigné avec rage.
Les violents incidents qui ont eu lieu à Sétif ont fait réagir la fédération algérienne de football qui a, dans un communiqué, appelé à l’union sacrée de la famille du football en Algérie. Un appel qui ne risque pas d’être entendu. La fin du championnat s’annonce chaude et les duels entre équipes du haut du tableau et celles qui jouent le maintien vont se dérouler dans une atmosphère de feu tant que la FAF n’offre pas les garanties pour sauvegarder l’éthique sportive et l’équité entre les clubs tous paliers confondus.