Nommé à la tête des Orlando Pirates, Abdeslam Ouaddou a surpris en arrivant seul à Mayfair. L’entraîneur marocain assume ce choix et défend une vision forte : croire en la compétence africaine.
Nommé avant le départ des Orlando Pirates pour leur camp de pré-saison en Europe, Abdeslam Ouaddou a pris une décision que peu d’entraîneurs osent : ne pas imposer son propre staff technique. À Mayfair, il a préféré travailler avec l’équipe en place, composée notamment de Mandala Ncikazi, Rayaan Jacobs, Tyron Damons et Helmy Gueldich, tous en poste sous l’ère José Riveiro.
« Généralement, quand un entraîneur arrive dans un club, il veut tout détruire », a-t-il confié à PiratesTV, ajoutant qu’il était important de « bâtir sur les fondations solides du précédent entraîneur et des précédents ». Pour lui, la transition ne doit pas signifier rupture brutale mais continuité intelligente, sans céder à l’ego.
« Je crois profondément aux compétences africaines »
Cette approche s’appuie sur une conviction profonde d’Abdeslam Ouaddou : faire confiance au talent local. « Beaucoup de gens pourraient se demander pourquoi je suis venu seul. Bien sûr, j’ai du personnel, je travaille avec cinq ou six personnes, mais je suis venu seul », a-t-il affirmé, avant d’expliquer sa vision.
« Parce que je crois profondément aux compétences des Africains. En Afrique du Sud, nous avons des compétences, de grandes universités sportives, des gens qui ont des diplômes. Quel signal donnerai-je en tant qu’Africain si j’amène tout un staff ? Dire que nous ne sommes pas compétents ? Non. »
Accélérer sans casser
Ouaddou, qui a dirigé l’AS Vita et Marumo Gallants, s’inscrit ainsi dans une dynamique de valorisation des ressources africaines, estimant que c’est aussi le meilleur moyen de faire avancer les Orlando Pirates rapidement. « Je suis heureux de travailler avec ceux qui sont déjà au club. Ils ont un héritage, et nous pouvons peut-être aller plus vite pour aider le club », a-t-il déclaré.
Loin des habitudes, le technicien marocain assume une méthode alignée sur ses valeurs et sur une volonté de prouver, sur le terrain, que le talent africain peut construire, gagner et durer, sans complexe.
