La légende du football algérien, Lakhdar Belloumi, a souligné la complexité de la tâche qui attend la sélection algérienne lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) au Maroc. Dans une interview accordée à Africa Foot United et footalgeriedz.com, il a rappelé que le groupe dans lequel évoluera l’Algérie est bien plus relevé qu’il n’y paraît.
Un groupe plus compétitif qu’il n’y paraît
« Je ne partage pas l’avis de ceux qui estiment que notre groupe est facile. Toutes les équipes que nous affronterons sont solides, avec des chances pratiquement égales. Le Burkina Faso est une formation très compétitive avec des joueurs de haut niveau. Nos confrontations avec eux ont toujours été disputées. La Guinée équatoriale est un adversaire redoutable que nous avons récemment affronté en qualifications, et le Soudan, en progression, possède une équipe respectable. Chaque match sera difficile, et il faudra être parfaitement préparés pour espérer atteindre nos objectifs. »
L’Algérie, outsider plutôt que favorite
Considéré comme l’un des plus grands joueurs algériens de tous les temps, Belloumi refuse de considérer l’Algérie comme un prétendant sérieux au titre.
« Je ne crois pas que notre équipe soit dans une position pour viser le titre. Nous sommes dans une phase de transition, avec un nouveau sélectionneur et un effectif renouvelé. Il serait injuste de mettre une pression excessive sur le groupe en leur demandant de décrocher une troisième étoile. Gagner la CAN est extrêmement difficile, même si tout reste possible en football. Toutefois, soyons réalistes : ramener le trophée du Maroc semble presque impossible. »
Belloumi a aussi mis en garde contre la pression supplémentaire que subiront les Fennecs.
« Chaque équipe voudra nous battre, ce qui rendra nos matchs encore plus compliqués. »
Objectif prioritaire : la Coupe du monde 2026
L’ancien international a insisté sur l’importance de ne pas négliger les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
« Le staff et les joueurs doivent éviter de se concentrer exclusivement sur la CAN au risque de négliger l’objectif principal : se qualifier pour le Mondial. En mars, nous avons deux rencontres cruciales à remporter pour nous rapprocher de cette qualification. Ensuite, nous aurons le temps de nous préparer pour la CAN. À mes yeux, participer à la Coupe du monde est bien plus important que la CAN. »
Belloumi a conclu en présentant la CAN comme une étape préparatoire au Mondial :
« Une fois la qualification pour la Coupe du monde assurée, les joueurs aborderont la CAN avec plus de sérénité. Ils pourront viser un parcours honorable. Cette compétition devra aussi servir à intégrer de nouveaux joueurs et à bâtir une équipe jeune et prometteuse, capable de briller au Mondial. »
