Tunisie Foot : Ils sont neufs clubs de Ligue 1 à être interdits de recrutement par la FIFA en date du lundi 17 juin 2024. Des titiges d’impayés les opposent toujours à des anciens entraîneurs ou joueurs.
Les clubs tunisiens vivent au-dessus de leurs moyens et cela dure depuis des années déjà. N’honorant pas leurs engagements envers leurs anciens joueurs et entraîneurs, les clubs tunisiens de la Ligue 1 sont, depuis 2017 déjà, dans le viseur de la FIFA. Et la situation ne s’est pas améliorée depuis.
La FIFA a publié, ce lundi 17 juin 2024, la liste des clubs tunisiens toujours privés de recrutement à cause de dossiers litigieux pas encore réglés. Et ils sont 9 clubs de la Ligue 1 tunisienne à être concernés par l’interdiction de recrutement. Il s’agit du Club Africain (6 litiges), Etoile Sportive du Sahel (6 litiges), Olympique de Béja (6 litiges), Union Sportive de Monastir (2 litiges), US Ben Guerdane (1 litige), US Tataouine (2 litiges), ES Métlaoui (1 litige), Club Sportif Sfaxien (1 litige) et AS Soliman (1 litige).
Honorer les impayés des étrangers
La Fédération Tunisienne de Football a demandé aux clubs concernés par une participation à une des compétitions continentales interclubs la saison prochaine et ayant des litiges en cours à clore les dossiers litigieux jusqu’à la date du 31 mars 2024.
La FTF a demandé aux clubs de régler leurs impayés avec leurs anciens entraîneurs et joueurs étrangers et de trouver des accords d’échellonnement de dettes avec les footballeurs professionnels tunisiens, qu’ils soient des coaches ou des joueurs.
Report d’une année
La FTF a également demandé à la CAF le report d’une année pour la mise en application de la nouvelle réglementation pour l’obtention des licences des clubs pour la participation aux compétitions locales. C’est que l’instance fédérale tunisienne est consciente que les clubs connaissent tous des difficultés financières criardes et ne peuvent honorer leurs dettes dans l’immédiat, exception faite de l’Espérance Sportive de Tunis.
De 70 000 à 100 mille dinars !
Aucun club tunisien n’est en mesure de payer les montants réels des salaires de ses entraîneurs ou ses joueurs, les étrangers en particulier. Ceci dit, le seul club tunisien en mesure d’honorer ses engagements financiers est l’Espérance Sportive de Tunis qui peut toujours compter sur la générosité de son président et principal pourvoyeur, Hamdi Meddeb.
A titre d’exemple, Yassine Meriah touchait un salaire avoisinant les 100 mille dinars. Quant au gardien de but Moez Ben Chérifia, son salaire est de 70 mille dinars environ. Les Brésiliens Yan Sasse et Rodrigo Rodrigues devraient percevoir un peu plus de 100 mille dinars.
Et si les autres clubs tunisiens, ceux qui sont interdits de recrutement notamment, se trouvent dans l’impasse aujourd’hui, c’est qu’ils se sont permis de faire des recrutements qui dépassent de loin leurs budgets.
A titre d’exemple, l’Etoile Sportive du Sahel était sommée en décembre 2023 à payer 700 mille $ à son ancien joueur, Souleymane Coulibaly.
Bref, si le football tunisien est ruiné aujourd’hui, c’est que la majorité de ses clubs vivent au-dessus de leurs moyens et se trouvent endettés jusqu’au cou.
