Nommé à la tête de l’AS Vita Club il y a quelques jours, Abdeslam Ouaddou a été officiellement présenté à son nouveau public jeudi dernier. Avant l’entame de ce nouveau challenge, l’ancien capitaine des Lions de l’Atlas s’est confié à notre rédaction.
Dans une interview exclusive accordée à Africa Foot United, Abdeslam Ouaddou revient sur sa nomination à la tête des Dauphins Noirs. Tout en nous dévoilant le nouveau projet du club, il nous clarifie les objectifs à lui assignés par ses nouveaux employeurs.
Un honneur de servir l’AS Vita Club
« Je suis très honoré et fier d’avoir été retenu après un profiling de très haut rang d’une liste de postulants par les nouveaux dirigeants pour être entraîneur-Manager d’un très grand club mytique, faisant partie du patrimoine sportif national en RDC. Il regroupe plus de 20 millions d’afficionados au pays sans compter la diaspora dans les 4 coins du monde. C’est dire la puissance en terme de softpower et puissance de feu qui est en sommeil et avec ces nouveaux dirigeants et nouveaux projets nous souhaitons réveiller le volcan », a commencé par lancer pour mettre l’accent sur l’importance que revêt ce club dans l’univers footballistique congolais, avant de nous dévoiler le projet qui a été le socle de sa nomination et devient par la même occasion, celui du club.
« Mon projet présenté durant plusieurs rendez-vous ( 4 ) qui a été étudié et validé par le Chairman Mr Tuhran patron de la Holding Milvest, le Président Monsieur Amadou Diaby sans oublier l’incontournable conseil suprême de Vita Club est la mise en place d’une administration du club ultra organisée, compétente et professionnelle digne des plus grands clubs mondiaux avec un département communication/marketing, juridique et financier. La construction d’un centre d’entraînement ultra moderne avec les dernièrs équipements et technologies pour l’optimisation de la performance de l’athlète qui n’aura rien a envier aux plus grands clubs mondiaux, le meilleur en Afrique. Il y a aussi dans notre projet, la construction d’un centre de formation masculin et féminin car nous voulons former non seulement de bons footballeurs et footballeuses congolais intelligents dans le jeu, mais également de bons citoyens capables de s’insérer dans la société dans le futur et faire profiter les équipes nationales. Ensuite, lorsque l’on sera prêt à recevoir dans de bonnes conditions les joueurs, la construction d’un effectif parmi les meilleurs d’Afrique lorsque l’interdiction de recrutement dont on a été tributaire sera levée. », a ajouté Ouaddou.
La construction d’un nouveau stade en vue
« Notre Chairman, Monsieur Tuhran, promet également la construction d’un stade qui sera la propriété du club. En somme, nous voulons entrer Vita Club dans un écosystème moderne du football, un modèle sportif compétitif qui s’inscrit dans un modèle économique diversifié, respectueux des droits des sportifs, ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de clubs sur notre continent et il faut que ça change. Samuel Etoo et Monsieur Amadou Diaby ont commencé à amener cette vision moderne en Afrique et ce sont des hommes comme ça qu’il faut. Arrêtons avec les complexes d’infériorité ou le fatalisme. Rêvons Grand pour nos footballeurs et footballeuses. Lorsque je propose ce genre de projet on me dit : « il est fou, nous sommes en Afrique ». Et cela du Maroc en passant par le Bénin jusqu’au Cap. Yes we Can. Alors allons y. », clame t-il haut et fort.
Vita Club étant une institution pas des moindres en Afrique, Abdeslam Ouaddou veut le hisser au rang des grands par un rêve à sa hauteur. « Nous souhaitons également que Vita soit plus qu’un club. Parallèlement une fondation Vita Club qui se chargerai de mettre sur pied un musée qui retracera l’histoire du club en mettant en avant ses anciennes gloires, mais également d’être actif sur le plan social ( orphelinats, inclusion sociale via le sport…etc etc) », nous a t-il soufflé.
Renouer avec les compétitions africaines
En arrivant à l’AS Vita Club, Abdeslam Ouaddou a une mission très claire et bien précise. Il nous en parle. « Les objectifs sont clairs. Dans un premier temps nous voulons rapidement nous qualifier pour une compétition africaine, et dès la saison prochaine jouer le titre mais nous devons déjà éponger les dettes, créer un environnement favorable à l’entraînement des joueurs et au travail du Staff. Nous devons avoir une vision sur le court, moyen et long terme.
Mon rêve et ambition est de devenir le Arsène Wenger Noir de l’Afrique. C’est un modèle pour moi. J’aime beaucoup le Manager-Entraîneur et l’homme. », a répondu l’ancien de Loto Popo.
Tout ceci ne saurait être possible sans les supporters, et il en est conscient. « Je souhaiterais également que tous les supporters de Vita Club reviennent au Stade pour jouer à guichets fermés chaque match car ils sont le douzième homme. Nous aurons besoin d’eux. Notre Stade devra être un temple imprenable tant par notre football que par l’atmosphère qui y règne. », a lancé Ouaddou.
Ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou a aussi du vécu en tant qu’entraîneur. Pour terminer cet entretien, il nous retrace son parcours.
» J’ai arrêté ma carrière en 2014 et rapidement j’ai passé tous les diplômes existants dans mon domaine notamment l’UEFA B, UEFA A, UEFA PRO , Master en Management de clubs professionnels, Diplôme Process com, diplôme d’optimisation de la performance mental et physique. Je maîtrise pas moins de 5 langues. Se former est un principe pour moi.
Donc de 2014 à 2019,J’ai travaillé au centre de formation de l’ASNL en occupant différents poste des équipes U17 à mes débuts jusqu’à la réserve professionnelle. J’ai eu une expérience enrichissante en équipe nationale avec le champion d’Afrique et meilleur entraîneur africain en 2019 l’Algerien Djamel Belmadi.
J’ai entraîné le Mouloudia Club d’Oujda mais en raison de nombreux problèmes de payements de salaires de joueurs, Staff, que moi-même je payais de ma poche en raison de la volatilisation du président qui ne donnait plus signe de vie, j’ai préféré stopper cette aventure après seulement deux matchs, alors que mon contrat courrait jusqu’en juin 2024. Jai ensuite intégré le club d’ESAE devenu Loto Popo où nous avons remporté le titre et qualifié le club en ligue des champions et coupe des confédérations. », a-t-il notifié avant de promettre cette expérience au service de son nouveau club. « Toutes ces expériences ajoutées à celles du terrain en formation dans les plus grands clubs européens et aux USA m’ont préparé à relever le défi de ce Mastodonte Africain et je promets à nos supporters un travail sans relâche pour les rendre fiers. Nous leur demandons de la patience pour mettre sur pied toute cette stratégie ambitieuse car Rome ne s’est pas construite en un jour », a conclu Ouaddou.