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LFP – Algérie :Les dossiers de fond zappés

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La Ligue de football professionnel (LFP) a tenu mercredi dernier son assemblée générale ordinaire (AGO) de l’exercice 2023, sans aborder les vrais problèmes et les dossiers de fond.

Le bilan moral et financier de l’exercice 2023 ainsi que le budget prévisionnel de celui de 2024 sont passés comme une lettre à la poste lors de l’assemblée générale ordinaire (AGO) de la Ligue de football professionnel (LFP) gérée, faut-il le rappeler, par le vice-président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Amine Mesloug, après le retrait de délégation à l’ancien président Abdelkrim Medaouar, en octobre 2023.

Au-delà du non-respect de plusieurs procédures et points de la réglementation, comme présenter et examiner le bilan d’un bureau élu et la remise les documents de l’AGO l’avant-veille seulement du déroulement des travaux de cette assemblée, l’occasion était propice pour débattre d’un certain nombre de sujets, mais pas des dossiers de fond que traîne malheureusement le football algérien comme un boulet de canon depuis une quinzaine d’années.

Cet état de fait a été confirmé lors du passage de Mohamed Amine Mesloug, vendredi sur la radio nationale, où il a énuméré les quelques thématiques abordées lors de cette AGO, dont certaines n’avaient rien à voir avec l’ordre du jour et encore moins avec les prérogatives de la LFP, comme le changement du système de compétition de la Ligue nationale de football amateur (LNFA). Le représentant de la FAF a indiqué qu’il y avait un projet dans ce sens qui sera examiné lors d’un prochain bureau fédéral où il serait suggéré, entre autres, une ligue 2 en un seul groupe de 18 ou 20 clubs, au lieu de deux (Centre-est et Centre-ouest), comme c’est le cas aujourd’hui. Un vrai rétropédalage en perspective. On y reviendra.
L’autre sujet abordé, c’est celui du nombre de licences dont devra disposer chaque club de la Ligue 1 professionnelle où le chiffre 35 a été évoqué. Un sujet récurrent qui revient à chaque fois, mais qui intéresse beaucoup plus les clubs nantis, ceux qui ont les finances et qui prennent souvent part aux compétitions continentales des clubs. Surtout que dans la foulée, certains ont souhaité d’augmenter le nombre de joueurs étrangers de 3 à 5 pour rivaliser avec les autres ténors de l’Afrique.

Par contre, sur l’épineuse problématique du financement des clubs, Mesloug ne s’est pas trop étalé, se contentant de dire que le président de la FAF a présenté un dossier relatif aux clubs ne possédant pas de sociétés détentrices du capital ou d’une partie du capital. Pourtant, à son élection Walid Sadi avait promis que tous les clubs bénéficieront soit de l’apport d’entreprises, comme c’est le cas de huit parmi ceux évoluant au niveau de l’élite, ou bien à travers un sponsoring. Aucun mot sur un éventuel fonds de financement des clubs, comme avancé par le passé dans le cadre des travaux de la Commission mixte MJS-FAF dont les résultats n’ont pas été rendus publics, mais qu’Africa Foot United compte publier bientôt.

La saison 2023-2024 se terminera dans deux mois, mais aucune décision ou éclaircie n’est venue apaiser la situation de plusieurs clubs, y compris les droits TV que l’Etablissement public de télévision (EPTV) n’a toujours pas versé depuis cinq ans !

Que dire, par ailleurs, de tous ces clubs qui ont évolué un jour ou l’autre en Ligue 1 professionnelle, qui ont créé leur propre société sportive par actions (SSPA) et qui n’ont pas été dissoutes à ce jour. La plupart de ces clubs, qui se sont engouffrés dans un professionnalisme irréfléchi et mal adapté prôné par ceux qui l’ont mis en œuvre en 2010, mais qui n’ont jamais veillé à l’accompagner convenablement, vivent une réelle déroute.

Tout le monde avait profité des années durant de la manne financière de l’Etat distribuée à tout-va sans le moindre contrôle, mais qu’aujourd’hui plusieurs clubs payent lourdement.

Et aucune SSPA n’a été dissoute, d’où l’effondrement d’une bonne vingtaine de clubs (USM Bel-Abbes, RC Relizane, CA Bordj Bou-Arréridj, O Médéa, …), voir le risque de disparition (comme le CRB Tadjenanent).

Des dossiers pareils, tout le monde s’en détourne dans une sorte de fuite en avant, mais dont les retombées ne cesseront pas de compromettre l’avenir du football algérien.

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