Chérif Mellal, le sulfureux ancien président de la JS Kabylie vit une situation compliquée puisque le pôle pénal financier et économique a prononcé des peines sévères contre lui.
En détention provisoire depuis 21 mois, Chérif Mellal est accusé dans une affaire de corruption et le pôle pénal financier et économique du Tribunal de Sidi M’Hamed a rendu des verdicts sévères dans une affaire de corruption liée à de présumés transferts d’une somme de 175 000 dollars et 300 000 euros impliquant l’ancien président de la Jeunesse Sportive de Kabylie, Chérif Mellal. La cour a condamné Mellal à une peine de quatre ans de prison ferme, accompagnée d’une lourde amende de plus de 224 millions de dinars algériens. Les jugements incluent également la condamnation de son frère à dix ans de prison ferme et une amende d’un montant similaire, avec confirmation d’un mandat d’arrêt à son encontre. Une troisième personne a été condamnée à trois ans de prison ferme et à une amende de 152 millions de dinars. Enfin, un quatrième accusé a écopé de dix ans de prison ferme et d’une amende de plus de 71 millions de dinars, avec confirmation de son mandat d’arrêt.
Des griefs que l’ancien président réfute
Par ailleurs, la cour a infligé une amende de 32 millions de dinars à la société « Sarl Automobile » et a également condamné deux autres sociétés à une amende de 12 millions de dinars chacune. Ces décisions ont été prises suite à des poursuites engagées contre les prévenus pour des infractions en vertu de la loi sur la lutte contre la corruption et sa prévention, incluant des violations des règlements et législations relatifs aux opérations de change, à la circulation des capitaux à l’international, au blanchiment d’argent, ainsi qu’à la dissimulation et au camouflage de la véritable nature et de la provenance des biens, en étant conscients qu’il s’agit de revenus criminels au sein d’un groupe criminel, tirant parti des facilités offertes par l’activité professionnelle. Des griefs retenus contre l’ancien président de la JS Kabylie, juste après avoir été déchu de son poste de dirigeant.
«Je suis honnête. Il fallait qu’ils détruisent la personne que je suis»
Mellal réfute toutes les accusations et affirme qu’il a toujours travaillé dans la légalité. L’ancien président de la JSK assure qu’il n’a jamais transféré de l’argent dans le compte de la JSK et qu’il vendait des voitures légalement par voie bancaire. Le montant supposé être transféré du compte du club kabyle représentait un montant d’une indemnisation de la Confédération africaine de football (CAF), sachant que la JSK sous la présidence de Mellal avait atteint la finale de la Coupe de la CAF, perdue contre le Raja Casablanca. «Je suis honnête et propre. Il fallait qu’ils détruisent la personne que je suis», avait-il répondu à une question du juge. La défense a décidé de faire appel dans cette affaire. A signaler que la Cour d’Alger avait relaxé en appel Cherif Mellal concernant l’accusation d’atteinte à l’intégrité du territoire nationale, le 8 janvier 2024, après une condamnation en première instance à 18 mois de prison ferme.
