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JO Paris 2024 – Boxe (Palestine) : Wassim Abou Sal et Ahmad Harrara, une leçon de courage à toute l’humanité

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JO Boxe : Dans un contexte de guerre et d’occupation, Wassim Abou Sal créé la sensation, avec son entraîneur de Gaza, Ahmad Harrara, en devenant le premier boxeur palestinien à représenter son pays dans les Jeux Olympiques. Une leçon d’humanité pour un athlète qui débarque avec une mission particulière.

Wassim Abou Sal, un jeune boxeur palestinien de 20 ans, et son entraîneur gazaoui, Ahmad Harrara, 32 ans et ancien professionnel de boxe, espèrent pouvoir porter haut les couleurs de la Palestine à Paris dans un contexte marqué par la guerre entre Israël et le Hamas.

« C’est mon rêve ! Toutes les nuits, quand je dors, je rêve des Jeux olympiques. Je suis venu simplement pour ce drapeau. Je vis pour ce drapeau », a indiqué le jeune boxeur dans une déclaration aux médias français.

Un sportif qui défend une cause politique

Wassim Abou Sal débarque à Paris avec des grandes ambitions : « Autour de moi, certains me disent : tu t’es qualifié aux JO, c’est déjà une belle prouesse. Mais moi, je veux plus que ça. Je ne vais pas à Paris juste pour participer à une compétition. J’y vais pour la médaille », a-t-il livré.

Même si les messages politiques sont interdits par le Comité olympique, difficile de s’empêcher dans des telles conditions : « Je suis un sportif, mais je défends aussi une cause politique. Je suis le porte-étendard de la Palestine. On vit sous occupation et on veut notre liberté. Et on arrachera notre indépendance », a insisté le jeune boxeur.

Des conditions d’entraînements compliquées

Avec la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que l’occupation en Cisjordanie, Wassim Abou Sal a eu une préparation très compliquée, à Ramallah. Il se préparait dans une salle à l’ancienne, des murs décrépits, des sacs de frappe hors d’âge, le tout sous la supervision à distance de son entraîneur Ahmed Harrara.

« Je suis de Gaza, et Israël interdit aux Gazaouis d’entrer en Cisjordanie. Sauf en cas de raison impérieuse, comme des soins. En ce moment, je suis en Égypte [Quelques semaines avant les JO] et j’espère obtenir un visa pour retrouver Wassim en France. Cette situation est ubuesque. Mais en tant que Palestiniens, on est condamnés à subir ces difficultés. Alors, je préfère me dire que cette situation renforce la volonté et la détermination de Wassim, pour qu’il décroche un titre olympique », avait déclaré l’entraîneur il y a quelques semaines.

Des difficultés de déplacement liés à l’occupation

A cause de l’occupation israélienne en Cisjordanie, Abou Sal n’a pas pu combattre des boxeurs de sa catégorie. « Je pèse 57 kg. Pour progresser, il faut que je m’entraîne régulièrement en affrontant des adversaires de mon niveau. Pour ça, il faut pouvoir aller à Jérusalem, à Jénine ou à Gaza. Mais à cause des checkpoints et des restrictions israéliennes c’est difficile, voire impossible de se déplacer. Je suis allé une fois dans ma vie à Jérusalem, j’étais enfant. »

Pour aller en France, il n’a pas pu prendre l’avion à l’aéroport Ben Gourion, à 50 kilomètres sur le territoire israélien. Il s’est retrouvé obligé de partir d’Amman, en Jordanie, à plus de deux heures de route. Pour dire à quel point c’était « laborieux » pour arriver là.


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