Algérie Foot – Bouchrahil, une commune de la wilaya de Médéa à une centaine de kilomètres de la capitale, Alger, attend désespérément un stade pour une jeunesse avide de football et de distraction.
Le football est sans frontières, et sa magie réside dans son essence même d’être le jeu le plus populaire au monde. Pour se rendre compte, prenez une carte géographique, mettez le doigt n’importe où et vous verrez que le sport-roi par excellence existe dans tous les recoins.
C’est le cas de Bouchrahil, chef-lieu de la commune portant le même nom situé dans le tell central de l’Atlas blidéen, sur la plaine de Beni Slimane, daïra de Sidi Naâmane, dont elle dépend administrativement, elle-même relevant de la wilaya de Médéa.
Pour y accéder, il suffit d’emprunter la nouvelle autoroute du Nord-sud à partir d’Alger, en passant par Blida puis Médéa, avant de bifurquer pour s’engouffrer dans les riches plaines agricoles de Beni Slimane et ce havre de paix loin du vacarme de la capitale.
Au détour d’un tournoi de football caritatif organisé par l’association locale El Islah oua El Irchad pour venir en aide aux familles nécessiteuses et rendre hommage aux anciens footballeurs, sans oublier le médecin du village qui a notamment activé durant la décennie noire, apportant soins et soutien en prenant tous les risques, l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA) était également de la partie.
L’occasion était propice pour les représentants des médias d’apprécier l’accueil chaleureux et l’hospitalité légendaire de la population de cette région, mais surtout de se rendre compte des besoins en infrastructures sportives de cette commune qui dispose d’un stade, pour ne pas dire un semblant de stade, complètement abandonné.
Malgré toutes les sollicitations auprès des autorités, notamment le wali de Médéa, les procédures semblent s’éterniser pour inscrire le projet de réhabilitation du vieux stade de cette localité qui jouit pourtant d’un emplacement idéal, entouré d’une belle petite forêt, et doté de suffisamment d’espaces pour en faire un joyau pour la jeunesse de cette commune, dont l’équipe de football qui se retrouve contrainte de disputer tous ses matchs à domicile à … l’extérieur, soit à Sidi Naâmane, chef-lieu de daïra distante de 12 km.
Le plus inquiétant, c’est que le stade actuel, ou plutôt ce terrain vague représente un danger, surtout pour les jeunes catégories à cause d’un revêtement inapproprié, sans oublier l’absence totale de commodités (vestiaires, bancs de touche, tribunes, …).
C’est donc à travers l’ONJSA que la population et les élus locaux de Bouchrahil ont voulu lancer un appel à toutes les autorités (wilaya, MJS) pour venir en aide à cette commune qui regorge d’un potentiel jeunesse qui ne demande qu’à être pris en charge en lui offrant un minimum : un stade de football. En attendant, les jeunes, mais aussi les anciens, se contentent d’un nouveau terrain de proximité en herbe synthétique édifié du côté de la maison de jeunes pour abriter les différentes activités, comme les tournois de football et diverses festivités.
Une situation qui nécessite une intervention diligente et qui ne demande pas de gros investissements, comme a tenu à le souligner un des membres de l’association en lançant une boutade : ‘’Il suffit de deux mois de salaire de Youcef Belaïli, pour que notre stade redevienne un vrai stade !’’
En quittant, dans la soirée cette agréable bourgade, les membres de l’ONJSA, très touchés par l’amabilité des gens de Bouchrahil, n’ont qu’un seul souhait : lorsqu’ils reviendront la prochaine fois, le stade communal aura reverdit et reprit vie. Ils ont d’ailleurs promis de transmettre les doléances à qui de droit et faire un peu de bruit, comme l’est cette modeste contribution à travers Africa Foot United.