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Football – Algérie : Basta !

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Encore une mort d’homme dans un stade de football. Cela s’est passé à Mostaganem lors du match qui a opposé, ce mardi 28 mai, l’ESM champion de Ligue 2 groupe Centre-ouest, à l’ASM Oran. Jusqu’à quand le football algérien sera mortel ?  

On ne voudrait pas être macabre, mais il est toujours temps de dire basta ! Basta, pour tous ces morts dans les stades de football en Algérie, dont le dernier c’est ce supporter victime d’un accident suite à une bousculade à Mostaganem lors du match entre l’Espérance, qui a accédé en Ligue 1, et l’ASM Oran.

Quelques jours auparavant, c’est un jeune supporter du Mouloudia d’Alger qui décède après une grave blessure suite à un jet de projectile à l’issue du derby de son équipe, championne d’Algérie, face à l’USM Alger.

Même sur le terrain, des joueurs décèdent, comme ce fut le cas durant le mois de Ramadhan, où de jeunes footballeurs sont victimes de malaise avant de trépasser dans l’au-delà. L’un Batna, l’autre à Boufarik, ce qui a amené la Fédération algérienne de football de suspendre les matchs durant cette période de jeûne, et de chaleur dans certaines régions du pays. La FAF a choisi la solution de la facilité, alors qu’en amont, l’absence d’une ambulance lors du match au niveau de la Ligue de Batna a été une grave défaillance de la part des organisateurs, et peut-être la raison fatidique de cette tragique disparition d’un jeune footballeur à la fleur de l’âge.

La fédération a, bien évidemment, ordonné une enquête, mais souvent ce genre de procédure n’aboutissent nulle part, si ce n’est dans un tiroir.

Et la liste des incidents est interminable, comme c’était le cas le week-end dernier lors du derby Bougiotte entre le MOB et la JSMB, ou bien lors du déplacement de l’Olympique Akbou, champion de la Ligue 2, groupe Centre-est, au Chelghoum Laîd devant l’ASK. Un match explosif où l’on a frôlé la ‘’mort’’, si l’on croit les témoignages des joueurs, techniciens et dirigeants Akbouciens. D’ailleurs, le cri de colère de Mourad Karouf, l’entraîneur d’Akbou est déchirant à la face de responsables assis derrière leurs bureaux contemplant le désastre sans vraiment réagir.

Et ce ne sont pas les messages de condoléances et de compassion qui vont régler les choses, ni les condamnations de tous ces actes de violence ou dérives que connait notre football.

D’ailleurs, on se demande où sont passés toutes ces institutions chargées d’assurer une organisation adéquate des événements sportifs et tous ces organes de lutte contre la violence qui font souvent dans la fuite en avant, au lieu de trouver de véritables solutions aux vrais problèmes comme cette commission nationale de lutte contre la violence dans les infrastructures. Un outil dormant qui ne sert pratiquement à rien, ni dans la veille, ni dans l’anticipation, ni la stratégie et encore moins dans la recherche des solutions.

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