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Foot & politique : Atal, Mbappé, Demiral et les autres

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L’actualité s’est emballée ces derniers jours où le monde du football s’est bien mélangé à celui de la politique pour en faire des sujets détonants, confirmant encore une fois qu’entre les deux ce n’est pas du tout une vue de l’esprit. 

La plus haute instance du football mondial, la FIFA, a beau clamer la séparation du sport-roi par excellence de la politique, mais ces deux-là sont apparemment inséparables et s’invitent à chaque fois lorsque les acteurs eux-mêmes viennent à s’exprimer et/ou à se mêler de ce qui leur est ‘’interdit’’ en théorie.

Avant même le début de l’Euro 2024 qui se déroule en Allemagne, la consigne a été donnée au départ : pas de drapeaux Palestinien et Israélien dans les stades, ni autour. La cause du peuple meurtrie de Palestine, notamment la population de Ghaza, faisant l’objet d’un véritable génocide, ne pouvait s’inviter à un événement aussi exposé médiatiquement que celui qui se déroule sur le Vieux Continent. Un continent où se déroule une guerre, celle de l’Ukraine, et dont la sélection a d’ailleurs pris part à ce rendez-vous sans exhiber plus qu’un drapeau.

Sauf que malgré ces exigences de l’UEFA, la politique s’est invitée dans cet Euro avec notamment les déclarations de certains joueurs de l’équipe de France, à leur tête le capitaine Kylian Mbappé, sur ce qui se passe au pays avec les élections législatives et la montée de l’extrême droite incarnée par le parti du Rassemblement national (RN). A défaut d’être conquérant sur le terrain, Mbappé a été incisif à deux reprises, avant le vote et après le premier tour. ‘’Il y a vraiment urgence, on ne peut pas laisser notre pays entre les mains de ces gens-là. On a vu les résultats du premier tour, c’est catastrophique. On espère vraiment que ça va changer et que tout le monde va se mobiliser pour voter, et voter pour le bon côté’’, dira le numéro dix des Bleus qui animeront la demi-finale mardi face à l’Espagne.

En France, où il ne fait pas bon en ce moment pour la communauté immigrée et surtout musulmane, stigmatisée plus que jamais, des voix se sont élevées du côté de Marseille pour barrer la route à la venue de l’international algérien Youcef Atal, libéré il y a six mois par l’OGC Nice après avoir écopé d’une condamnation de huit mois de prison avec sursis pour provocation à la haine après avoir relayé la vidéo d’un prédicateur en pleine agression contre les palestiniens de Ghaza.

C’est d’abord, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Marseille Provence qui a carrément saisi le club de l’Olympique de Marseille, entré en contact avec l’international algérien dans l’objectif de le recruter, afin qu’il reconsidère son choix. Puis c’est au tour du maire de Marseille, Benoit Payan, pourtant reçu par le président de la République, Abdelamdjid Tebboune en mai dernier, de signifier qu’Atal n’avait rien à faire à l’Olympique de Marseille, faisant clairement acte d’une position politique que beaucoup affectionnent, mais à géométrie variable.

C’est le cas de l’Anglais Jude Bellingham et celui du Turc Merih Demiral, le premier ayant pris un match de suspension avec sursis et une amende de 30 000 euros pour un geste obscène lors du match contre la Slovaquie, alors que le second a été suspendu pour deux matchs suite à sa célébration d’un but contre l’Autriche, en effectuant un geste symbole d’un groupe d’extrême droite, les ‘’Loups gris’’. Un geste qui a déclenché une grosse polémique et même des tensions diplomatiques entre l’Allemagne, où vit une grande communauté turque, et la Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan a décidé d’assister à la rencontre des quarts de finale, samedi contre les Pays-Bas.

Ce ne sont là que quelques échantillons sur l’étroite et, parfois, dangereuse, relation entre les footballeurs et la politique désormais ancrée dans la société où chacun a le droit et cette liberté de s’exprimer, sachant que les dirigeants (politiques et de la FIFA), eux, s’autorisent tout dans le cadre de leurs relations où derrière les discours et les petits fours, les intérêts sont en réalité bien plus grands et bien plus profonds qu’on puisse le penser.

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