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Foot Algérie – FAF : L’argent, le temps et la balle à caoutchouc

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153 jours, cinq mois donc, sont passés depuis l’élection de Walid Sadi à la présidence de la FAF. Candidat unique après l’élimination de son principal concurrent , Meziane Ighil, Sadi a été plébiscité le 21 septembre 2023. Ce jour l’ancien manager de la sélection nationale a annoncé son projet qui repose sur 21 points.


S’il n’ est nul besoin d’énumérer ces objectifs, le plus simple d’entre eux, en l’occurrence le cumul de fonctions, n’a pas été résolu. Même pas débattu. Ce qu’a fait Walid Sadi de plus fracassant depuis cinq mois, c’est cette purge sans lendemain à tous les niveaux. Il a chassé Medouar de la LFP, Malek de la LNFA, Bahloul de la ligue régionale de Annaba, lesquels ont été remplacés par des intérimaires puisés de son bureau fédéral. Il a installé un directoire à ligue régionale d’Oran, a mis fin aux fonctions de Djamel Haimoudi, à la CFA, Mustapha Biskri à la DTN et à d’autres cadres des différents départements de la fédération.

Enfin, il s’est attaqué à Djamel Belmadi et a décidé, CAN calamiteuse des Fennecs aidant, de le mettre à la porte. Pour que cette purge soit aussi large, c’est que Walid Sadi avait une feuille de à accomplir.
La dernière page écrite était celle réservée à Belmadi et dont les prolongements risquent d’être longs et très complexes. En tout cas plus complexe que de procéder, comme promis en octobre dernier, à des élections au sein des ligues qui ont été ciblées par la purge.

En effet, mercredi lors de la réunion du bureau exécutif de la FAF, il a été décidé de lancer le processus de renouvellement des instances actuellement dirigées par des intérimaires. À savoir la LFP, la LNFA et les ligues régionales de Annaba et Oran. Pour ce faire, des commissions de préparation et d’organisation ont été mises en place, selon le communiqué de la FAF, publié ce matin, et des représentants de la fédération ont été désignés pour suivre les travaux.
« Le bureau fédéral a approuvé la désignation des représentants de la FAF pour superviser le déroulement des assemblées générales ordinaires des ligues qui auront lieu selon le calendrier en annexe. », apprend-t-on.

« Le bureau fédéral a recommandé le renouvellement des instances dirigeantes de la ligue nationale de football amateur et la ligue de football professionnel avant la fin du mois de mai 2024. », précise la FAF qui note,par ailleurs, que le cas du président de la ligue de Annaba, où la gestion a été marquée par de graves carences « relevées par les auditeurs interne et externe à l’issue de leur mission au niveau de la LRF Annaba », a été traité dans la mesure où les membres du bureau fédéral de la FAF ont décidé, la suspension définitive du président de la ligue régionale, Amar Bahloul.

Cette mesure laisse la voie ouverte à la spéculation. Si Bahloul est suspendu définitivement, Abdelkrim Medouar et Ali Malek vont-ils être ou ont-ils été réhabilités par l’instance fédérale?
À moins qu’il s’agisse d’une mauvaise rédaction du procès verbal de cette réunion du BF, une telle probabilité est écartée. Ali Malek a certes promis de saisir les instances d’arbitrage nationale et internationale mais cela n’a pas dépassé le cadre de l’intention. Quant à Medouar, il n’a plus donné signe de vie depuis son éviction.

Reste maintenant cette date de mai retenue pour l’organisation les élections au sein des trois ligues. La loi prévoit une convocation d’une AG de quelque mode que soit (ordinaire , élective ou extraordinaire) 60 jours après la destitution administrative ou suite à un vote de retrait de confiance au président et les membres de son burea exécutif en place. Medouar, Malek et Bahloul ont été évincés en octobre dernier, soit quelques jours après l’arrivée de Walid Sadi.

C’est à dire que d’ici mai la gestion par intérim aura duré exactement 8 mois. En mai prochain, les différents championnats seront clôturés, ou presque. C’est la mission première des ligues que de gérer la compétition. L’élection d’une nouvelle équipe pour la transition jusqu’au prochain mandat olympique, soit environ trois mois, ne devrait intéresser personne. Cette date de mai a tout l’air d’un tour de vice pour légaliser la gestion par ordonnance, c’est-à-dire l’installation de comités transitoires qui gèrent les affaires courantes. Le hic est que cette gestion transitoire a un coût qu’une partie légale, la FAF en l’occurrence, doit assumer pleinement.

Sur le plan d’éventuels conflits mais aussi des finances. L’argent que génère une ligue bien gérée est inestimable. À titre indicatif, les amendes qu’inflige la Commission de discipline de la LFP aux clubs, dirigeants, entraîneurs et les joueurs lors de chaque réunion hebdomadaire se chiffrent par millions de dinars. La comptabilité est facile à faire en apprenant qu’un responsable au sein d’une commission de la LFP est rémunéré à 350.000 DA par mois. C’est cet argent fou qui fait courir bien de maquignons dans les milieux du football algérien. Le reste, tout le reste, n’est que de la fraise au chantilly…

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