A l’approche de chaque date FIFA, pratiquement, le cas Youcef Belaïli revient à la une pour faire l’actualité, notamment sur l’absence de ce joueur jamais convoqué par le sélectionneur Vladimir Petkovic depuis qu’il est à la tête des Verts.
La carrière de Youcef Belaïli avait pris un grand tournant un certain 7 août 2015 lorsqu’il s’est fait contrôler positif à une substance prohibée lors d’un match comptant pour la 4ème journée de la phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique entre son club, l’USM Alger, et l’autre formation algérienne, le MC El-Eulma, gagné par les gars de Soustara (1 à 0) qui se qualifièrent pour les demi-finales.
Titulaire lors de cette rencontre, Belaïli avait quitté le terrain à la (84’), remplacé par Nadji, avant qu’il ne fasse l’objet d’un contrôle antidopage à l’issue du match. Un contrôle qui s’avéra positif, obligeant le joueur de se présenter devant la commission médicale fédérale où il a reconnu les faits qui lui étaient reproché et refusé à l’occasion de renoncer au droit d’effectuer l’analyse de l’échantillon B, comme le prévoit la réglementation.
Un risque inutile, car la sanction aurait plus grave : la radiation, selon la réglementation de la FIFA. A 23 ans, au moment des faits, l’enfant d’Oran mettra sa carrière entre parenthèse pour consommer les deux années de suspension de toute compétition nationale et internationale que lui a infligé le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF).
Sauf que l’affaire ne s’arrêtera pas là, puisque le joueur sera de nouveau contrôlé positif, cette fois-ci en match de championnat, le 15 septembre 2015 face au CS Constantine (2 à 0) et de nouveau il sera auditionné par la Commission médicale fédérale de la FAF, où il reconnaitra son tort, amenant la Ligue de football professionnel (LFP) de lui infliger deux autres années supplémentaires de suspension, ce qui lui fera quatre en tout avec celles de la CAF !
La carrière de Youcef Belaïli était alors carrément compromise, surtout qu’à la fédération algérienne de football on voulait vraiment faire de son cas un exemple pour les autres joueurs, surtout lorsqu’il s’agit d’usage de la cocaïne.
Loin s’en faut, puisque le joueur et sa famille vont engager une bataille en justice qui les emmènera jusqu’au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne qui a décidé, en novembre 2016, de réduire la suspension de quatre à deux ans, estimant que ‘’la violation des règles antidopage par le joueur avait un caractère non intentionnel’’ et qu’une sanction de deux ans était ‘’conforme tant aux règles applicables qu’au principe de proportionnalité.’’
Du coup, la suspension qui a pris effet le 19 septembre 2015 prendra fin le 19 septembre 2017, permettant au virtuose Oranais de revenir sur les terrains.
Durant cette bataille juridique, la FAF, présidée à l’époque par Mohamed Raouraoua, avait pris position contre le joueur, pourtant promu à une grande carrière, notamment en sélection où Christian Gourcuf l’avait déjà sur ses tablettes, avant qu’il ne soit poussé à la porte.
La fédération avait engagé des avocats et a dû s’acquitter des frais après avoir perdu l’affaire au niveau du TAS de Lausanne, ce qui explique la rancune qu’a le ‘’clan Raouraoua’’ à Youcef Belaïli et tout ce qu’il représente.
Avec la venue de Walid Sadi à la tête de la fédération, la tête de Youcef Belaïli était déjà dans le viseur, mais tant que Djamel Belmadi, il n’était pas question de se séparer de ce joueur, surtout après son retour en Algérie pour porter les couleurs du Mouloudia d’Alger.
C’était le grand événement de l’été 2023 et du début de la saison 2023/2024, où Belaïli étala tout sa classe, malgré un manque flagrant sur le plan physique. Ses détracteurs n’ont d’ailleurs pas hésité à le critiquer et l’accuser même d’être retomber dans ses travers.
L’intox a été telle que l’ex-sélectionneur national le convoqua en catimini au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, en novembre 2023, afin de lui faire subir une batterie de tests, qui vont s’avérer négatifs, surtout en matière d’antidopage. Belmadi est alors soulagé et rassuré, et pris la décision de reprendre le joueur une semaine avant le début du stage d’avant la CAN 2023 pour lui faire rattraper sa forme physique.
En décembre de la même année, Belaïli est un joueur assidu, aux côtés d’Islam Slimani, dont le championnat au Brésil avait pris fin, lors des intenses séances conduites par le staff des Verts et à l’issue desquelles, les deux joueurs seront retenus dans la liste qui fera le voyage pour Lomé puis Bouaké pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Une fois la CAN terminée, Belaïli ne sera jamais convoqué par Vladimir Petkovic qui osa même dire, lors d’une de ses conférences de presse, que ce joueur était ‘’indiscipliné’’ alors que ce dernier ne l’a jamais eu sous la main. Un gros mensonge, car Belaïli en sélection a toujours été un élément exemplaire, et ce de l’avis de tous ses coéquipiers, de son ancien coach national et de tous ceux qui l’ont côtoyé.