A deux matchs de la fin des éliminatoires de la CAN TotalEnergies – Maroc 2025 et de la fin de l’année 2024, les Verts sont dans les temps et devront passer l’hiver au chaud, en attendant tous les bons réglages à faire.
Les Verts ont poursuivi leur parcours qualificatif pour la CAN TotalEnergies – Maroc 2025 en s’imposant en déplacement à Lomé face au Togo (1 à 0), alignant leur quatrième victoire dans ces éliminatoires, et la cinquième de rang après celle à Kampala (2 à 1), en juin lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Après quelques tentatives, lors du premier stage du mois de mars, de mettre dans le bain quelques nouvelles têtes suggérées, le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, a fini par admettre que l’équipe était au-dessus de tout, et qu’après avoir récolté le maximum d’information et échangé avec ses adjoints, il a pris le risque de la décision, en remettant en place l’effectif le plus adéquat pour gagner la bataille de ces éliminatoires de la CAN 2025.
Avec le Maroc, le Burkina Faso et le Cameroun, en attendant les autres grosses cylindrées du continent, l’Algérie est également dans les temps pour participer à la 35ème édition du plus grand rendez-vous du football continental (sa 21ème participation, la 7ème d’affilée). Et cela dure depuis 2013, les Verts parviennent à chaque fois à se qualifier, après avoir raté l’édition de 2012, à l’époque sous la conduite d’Abdelhak Benchikha.
Si par le passé, certaines qualifications étaient plutôt laborieuses, depuis 2019, la phase éliminatoire est devenue presqu’une formalité, ou rendue tant que telle.
Sur les trois dernières éditions, l’ex-sélectionneur Djamel Belmadi a réussi la passe de trois sans la moindre peine et Petkovic est en passe d’en faire autant.
Le problème de l’ex-coach s’est situé lors des deux dernières phases finales, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, contrairement à celle d’avant où la sélection a été sacrée championne d’Afrique avec l’art et la manière en 2019, en Egypte.
A la CAN 2021, les Verts ont quitté le premier tour avec un seul point, et à celle de 2023 avec deux points, synonymes d’élimination sans gloire, malgré plusieurs raisons dont certaines sont objectives et d’autres moins.
Au Maroc, les Fennecs retrouveront les mêmes conditions idéales que celles en Egypte en 2019, avec encore une fois cette obligation de faire mieux.
L’effectif dont dispose actuellement Vladimir Petkovic est pratiquement connu, hormis les absences d’Ismaël Bennacer et de Nabil Bentaleb dont les retours ne sont pas encore pour sitôt, et éventuellement quelques autres nouveautés à venir. Mais en gros, les têtes d’affiche sont établies et le staff devrait passer à une prochaine étape, celle de stabiliser l’effectif et construire une équipe plus performante, capable de rivaliser lors de la phase finale de la CAN, où les Verts restent sur deux échecs.
Face au modeste Togo, la sélection nationale a montré de la maitrise technique et une force collective basée sur une bonne répartition sur le terrain ainsi qu’une possession réactive du ballon et une projection rapide en phase de transition, s’appuyant sur des individualités de qualité.
Par contre, certaines lacunes persistent en défense ou bien la gestion des temps faibles qui, face à des adversaires dont le niveau est plus élevé, peuvent s’avérer problématiques, comme ce fut le cas lors de la dernière CAN 2023 où l’équipe a encaissé quatre buts : deux sur penalties (Angola et Burkina Faso), un sur une erreur d’alignement (Burkina Faso) et un autre sur un mauvais dégagement (Mauritanie).
A contrario, la sélection a été privée d’au moins trois penalties durant cette même CAN, alors que durant les qualifs de la CAN 2025 elle en a déjà bénéficié de trois (un contre la Guinée Equatoriale et deux face au Togo, en aller et retour).
D’autres voyants sont au vert, comme le bilan offensif puisque l’équipe nationale a déjà inscrit 20 buts depuis l’arrivée de Vladimir Petkovic, dont 13 par des attaquants et 14 ont été réalisés en seconde mi-temps (70%), pour 9 encaissés.
Dix Fennecs se sont partagés 19 buts (un but a été marqué contre son camp par le Guinéen Baldé), avec une gâchette silencieuse, celle d’Amine Gouiri (4 réalisations) qui semble bien prendre ses repères au sein de l’équipe, suivi du trio Benzia, Benrahma et Aouar (3 buts chacun).
Concernant l’utilisation des joueurs, le technicien suisse a, jusqu’ici, consommé 34 éléments durant les 8 matchs qu’il a coachés, soit une véritable revue d’effectif. Deux joueurs tiennent la tête d’affiche : Aïssa Mandi et Ramiz Zerrouki. En temps de jeu, le sociétaire du LOSC Lille passe devant, avec 696 minutes suivi de Zerrouki (653 minutes). Par contre, en nombre de matchs on retrouve de nouveau Zerrouki, et Bounedjah qui ont pris part à tous les matchs ou à une partie des 8 rencontres disputées jusqu’ici par les Verts depuis le mois de mars dernier.
Temps de jeu depuis l’arrivée de Petkovic
En nombre de matchs depuis l’arrivée de Petkovic
Sur les dernières sorties des Verts, Petkovic a stabilisé sa défense autour du quatuor Mandi – Tougaï – Bensebaïni – Aït Nouri, avec des doublures que sont les Atal, Hadjam, Farsi et Madani, puis à un degré moindre Belaïd, Radouani et Khacef qui ont eu une apparition chacun.
Aussi, il ressort également un noyau de quatorze joueurs qui ont dépassé la barre des 300 minutes disputées depuis la reprise en main de la sélection par Petkovic. Des joueurs qui composaient déjà l’ossature de l’ancien sélectionneur, à l’exception de Yacine Benzia qui a fait son retour après une longue absence.
En même temps, les joueurs venus sous l’ère Petkovic comme Moncef Bakrar, Ahmed Kendouci, Mohamed Amine Madani, Anis Hadj Moussa et Amir Sayoud, auxquels on peut ajouter le retour de Yacine Brahimi, ont joué peu ou très peu. Ne parlons pas là des éléments qui n’ont pas été utilisés du tout comme Rafik Guitane ou le gardien Zakaria Bouhalfaya.
Dans les cages justement, Anthony Mandréa semble rester le numéro un avec 5 matchs déjà disputés, suppléé par Alexis Guendouz lors des deux dernières confrontations contre le Togo, et une fois par Moustapha Zeghba, en amical face à l’Afrique du Sud en mars. A ce poste, on devrait retrouver l’avenir et dans l’ordre le trio composé de Mandréa, Guendouz et Benbot, à moins qu’un autre portier vienne s’incruster troisième.
Les deux prochaines sorties des Verts, du mois de novembre, devraient constituer une nouvelle occasion pour améliorer le rendement de l’équipe et procéder aux réglages nécessaires, tout en donnant du temps de jeu à des joueurs susceptibles de constituer de véritables doublures et/ou carrément la relève dans un avenir bien proche.
Classement des buteurs sous Petkovic