Sans jamais faire l’unanimité au sein de l’opinion publique, Éric Chelle a offert des armes supplémentaires à ses détracteurs ce dimanche en se faisant éliminer par la RDC. Le Nigeria n’ira pas au mondial et le technicien malien est peut-être déjà sur la sellette.
Le rêve mondialiste du Nigeria s’est effondré ce dimanche, lors de la finale des barrages africains pour la Coupe du Monde 2026, avec une défaite frustrante face à la République démocratique du Congo. Cette élimination, qui prive les Super Eagles d’un retour sur la scène mondiale, met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par Éric Chelle depuis sa prise de fonction.
Un mandat marqué par des tensions
Nommé en janvier 2025 pour redonner un second souffle à une sélection en quête de stabilité, Éric Chelle s’est heurté à de nombreux obstacles. Malgré la richesse de l’effectif nigérian et la présence de talents évoluant dans les plus grands championnats, le technicien franco-malien n’a jamais pleinement réussi à instaurer une identité de jeu claire. Les critiques se sont multipliées au fil des mois : manque de créativité offensive, difficultés dans la transition, choix tactiques contestés et une incapacité à faire briller les individualités. Le Nigeria, longtemps réputé pour son intensité, sa vitesse et son efficacité en contre-attaque, a affiché une irrégularité inquiétante, surtout dans les matchs à enjeux. Les difficultés rencontrées lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 en disent long.
Une campagne de barrages sous pression
Arrivés en barrages après une phase de groupes poussive, les Super Eagles n’avaient plus le droit à l’erreur. Chelle, déjà sous pression médiatique et populaire, devait impérativement trouver la bonne formule pour hisser le Nigeria au Mondial. Mais les doutes n’ont fait que s’accentuer au fur et à mesure des rencontres. Malgré une demi-finale remportée dans la douleur, le Nigeria n’a jamais semblé totalement maîtriser son sujet. La confiance vacillante de l’équipe a rendu chaque match tendu, chaque erreur potentiellement fatale. Ce dimanche, dans une finale de barrage électrique, la RDC a su imposer son rythme et son organisation. Plus disciplinés, plus cohérents et surtout plus efficaces dans les zones décisives, les Léopards ont profité des approximations nigérianes. Le Nigeria, pourtant porté par un public chauffé à blanc et des individualités capables de faire la différence, n’a jamais réussi à trouver les solutions offensives nécessaires. Les changements opérés par Chelle n’ont pas inversé la tendance, confirmant un problème structurel plutôt que conjoncturel.
Une élimination aux lourdes conséquences
Cette élimination est un énorme coup dur pour une nation habituée aux grandes compétitions internationales. Elle pourrait également sceller l’avenir d’Éric Chelle à la tête de la sélection. Le technicien malien, déjà critiqué pour ses résultats sa production, pourrait payer le prix d’un projet jamais réellement décollé. Pour les Super Eagles, l’heure est désormais à l’introspection : repenser le projet, redéfinir les priorités et surtout renouer avec l’ADN qui a fait leur force.
Pris à partie, Eric Chelle affiche pourtant de bons résultats chiffres. Après onze matchs, c’est la seule défaite qu’enregistre le natif d’Abidjan. C’est peut-être le seul match qu’il ne fallait pas perdre. Toutefois, il a obtenu des matchs nuls qui ont sonné comme une défaite dans le cœur des fans. Le match nul à domicile contre le Zimbabwe par exemple.






