Christophe Dugarry alimente une vive polémique sur le jeu de l’équipe de France de Didier Deschamps, au moment où les bleus sortent d’une coupe du monde à l’issue miraculeuse: Chronique d’une obsession de denigrement aux allures d’acharnement.
Toute l’histoire !
Au lendemain de la défaite de la France aux tirs au but face à l’Argentine en finale de Coupe du monde, le monde entier s’est levé pour saluer la bravoure des bleus bouffés pendant 80 minutes, mais ressuscité pendant 10 minutes et les 30 des prolongations. Si l’issue de cette rencontre a été tragique pour les hommes de Deschamps qui se sont inclinés à l’épreuve des tirs au but, Christophe Dugarry, champion du monde 98 et coéquipiers de Didier Deschamps, a préféré voir le verre complètement vide, choisissant pour cible le sélectionneur Didier Deschamps.
Dans les colonnes de l’Equipe, Dugarry a « craché son venin » sur Deschamps : « Je suis déçu et triste, d’abord. Et ensuite en colère, parce que c’était une finale largement à notre portée contre un adversaire qui est moins fort que nous. Je suis déçu de voir qu’on analyse cette non-victoire par le seul biais de l’émotion et du scénario. Il y a une analyse à faire sur le jeu, et sur les quatre-vingts minutes qui font partie des plus catastrophiques de l’équipe de France de ces cinquante dernières années, un jour de finale de Coupe du monde », démarre-t-il.
Il renchérit plus loin en pointant directement du doigt Deschamps, tout en lui adjugeant immédiatement un successeur, en la personne de Zidane : « Qu’il reste cinq ans, dix ans, quinze ans de plus, ce n’est pas mon problème, ce n’est pas à moi de décider. Je ne cache pas que je préférerais que ce soit « Zizou », j’ai envie de voir autre chose. (…) Surtout quand tu as un successeur possible qui a gagné trois fois de suite la Ligue des champions et qui peut amener quelque chose à l’équipe de France » rempile-t-il, ajoutant: « On ne peut jamais parler football (avec Deschamps). Qu’on ne le fasse pas quand on gagne, comme en 2018, sur le thème « je m’en fous, j’ai gagné », d’accord, éventuellement, mais quand tu perds, tu dois des explications, tu dois un débat, au moins sur la préparation de match.» conclut-il. Des déclarations aux allures d’acharnement, teinté d’aigreur et d’animosité, vraisemblablement.
Deschamps est-il aussi nul ?
A la tête de l’équipe de France depuis 2012, Deschamps a déjà dirigé 139 matchs pour un total de 89 victoires, 26 matchs nuls et 24 défaites. Dans les tournois majeurs, il a emmené les Bleus en quart de finale du Mondial 2014, en finale de l’Euro 2016, au sacre au mondial 2018 et en finale du mondial 2022. Son seul véritable échec c’était lors de l’Euro 2021, où les bleus avait été éliminés en huitièmes de finale face à la Suisse. L’ancien entraîneur de la juve, depuis maintenant 10 ans avec les bleus, a gagné 20 matchs en tournois majeurs. Des statistiques qui en principe devraient forcer l’admiration et imposer le respect.
Un Style de jeu assumé et plutôt efficace
Deschamps n’est effectivement pas un apôtre du beau jeu. Il a officiellement déclaré son desamour pour la possession de la balle, préférant défendre bas, pour contre-attaquer. Deschamps en clair, mise sur ses forces et exploite les faiblesses de l’adversaire. Pendant ces deux dernières Coupes du monde, il l’a encore prouvé son pragmatisme, en insistant sur ses forces. Ce qui l’a conduit en 2022 à 20 secondes d’un deuxième sacre mondial consécutif, malgré une avalanche de blessures l’ayant contraint à faire le mondial sans plusieurs de ses cadres.
Un acharnement sans limite
En mettant sur la balance les arguments de Dugarry et les statistiques de Deschamps, il saute clairement à l’œil que « Duga » pourrait avoir un agenda caché contre son ancien coéquipier en bleu. Doit-il imposer sa vision imaginaire du jeu des bleus à un Deschamps qui roule plutôt pas mal en terme de résultats ? N’a-t-il pas à travers cette sortie, volé la vedette à ces bleus quasi-miraculés eu égard aux multiples forfaits ? A-t-il une boule de cristal pour prédire un avenir plus radieux aux bleus avec Zizou ? Toutes ces questions pourraient plutôt suggérer l’idée d’une imprécation à l’encontre de Deschamps. Surtout quand on connaît le rôle de Zidane et sa relation mentorale dans la carrière en bleus de Dugarry.