La huitième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 a livré son verdict. Si certaines sélections ont pris une sérieuse option pour le Mondial 2026, d’autres grandes nations se retrouvent dos au mur, contraintes à un sprint final sans erreur en octobre prochain.
Burkina Faso : l’ombre du doute dans le groupe A
Le Burkina Faso, vice-champion d’Afrique en 2013, connaît un parcours irrégulier dans le groupe A. Avec 15 points au compteur, les Étalons restent mathématiquement dans la course, mais ils traînent déjà un retard de cinq longueurs sur l’Égypte, solide leader avec 20 points. Chaque faux pas coûte cher et les Burkinabè n’ont plus droit à la moindre approximation. Derrière, ils sont sous la menace de la Sierra Leone, qui compte 12 points et qui a encore des chances de rêver.
La dynamique reste fragile : malgré des individualités comme Bertrand Traoré, le collectif peine à convaincre. L’ombre d’une élimination plane, un scénario qui ferait l’effet d’un coup de massue pour un pays habitué à jouer les trouble-fêtes du football africain.
RDC : des Léopards encore en chasse
Dans le groupe B, la République Démocratique du Congo occupe la deuxième place avec 16 points, derrière le Sénégal (18 points). Si les Léopards restent en embuscade, l’équilibre est précaire après la défaite renversante face aux Lions de la Teranga. Un faux pas qui les laisse désormais sous la pression du Soudan, qui est revenu à 4 points des Congolais, à deux journées de la fin des éliminatoires.
La moindre contre-performance pourrait ruiner leurs espoirs d’un retour sur la grande scène mondiale. L’effectif de Sébastien Desabre dispose pourtant d’armes offensives redoutables. Mais la régularité fait défaut et l’efficacité devant le but reste perfectible. Les Congolais devront jouer chaque match comme une finale, sous peine de voir s’échapper un ticket qu’ils convoitent depuis 1974.
Nigeria et Cameroun : deux géants au bord du précipice
Dans le groupe C, le Nigeria, quintuple mondialiste, vit une campagne cauchemardesque. Incapables de transformer leur puissance offensive en victoires, les Super Eagles sont menacés d’un naufrage historique. Un Mondial sans eux ? Impensable hier, plausible aujourd’hui. Les hommes d’Eric Chelle n’occupe qu’une troisième place hypothétique avec 11 points derrière le Bénin, deuxième avec 14 points, et loin de l’Afrique du Sud, leader avec 17 points.
Même constat pour le Cameroun dans le groupe D. Les Lions Indomptables, habitués aux grands rendez-vous, naviguent à vue. L’instabilité technique et les résultats en dents de scie ont semé le doute. Battus par le Cap-Vert (1-0), Marc Brys et son équipe sont relégués à quatre longueurs des Requins Bleus mais désormais surtout menacés par la Libye, troisième, qui compte 14 points soit un de moins que le Cameroun. Pour ces deux mastodontes, il faudra plus qu’un sursaut en octobre : un exploit.
Guinée et Mali : des talents, mais pas de marge
La Guinée (groupe G) dispose d’une génération prometteuse, mais les résultats ne suivent pas. Trop de matchs nuls, trop d’occasions gâchées : le Syli National peine à franchir un cap. Le rêve américain s’éloigne à mesure que les journées passent. Le nul 0-0 concédé à domicile face à l’Algérie n’a fait que mettre la Guinée dans une situation inconfortable. Ils ne sont que quatrièmes avec 11 points. Bien que la Guinée soit mathématiquement encore dans la course, l’étau se resserre.
Le Mali, de son côté, déçoit dans le groupe I. Avec seulement 12 points, les Aigles regardent désormais le Ghana s’envoler (19 points). Malgré un vivier riche et une jeunesse talentueuse, la constance fait défaut. Pour rester dans la course, les Maliens devront réussir un sans-faute. Devant eux, Madagascar se retrouve dans une meilleure posture avec ses 16 points suivi des Comores qui comptent 15 points. C’est dire à quel le Mali est plus que mal embarqué à deux journées de la fin des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 en Afrique.
Après cette trêve internationale, une vérité s’impose : en Afrique, rien n’est jamais écrit d’avance. Ces sélections savent que l’histoire du Mondial se joue parfois sur un but, une erreur, un éclair de génie. Mais le temps, lui, file inexorablement.
