CHAN 2024 : Le sélectionneur de l’équipe A’ d’Afrique du Sud, Molefi Ntseki, appelle à une meilleure prise en compte du CHAN dans la planification du football sud-africain. Alors que son équipe affronte l’Égypte en qualifications, il regrette le manque de soutien pour les joueurs locaux et plaide pour une organisation plus adaptée à cette compétition.
Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) est souvent éclipsé par la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), mais pour Ntseki, il représente une opportunité cruciale pour les joueurs évoluant en club sur le continent. Après avoir dirigé l’équipe lors du match aller face à l’Égypte (1-1), le sélectionneur a souligné l’importance de cette compétition, qui donne de la visibilité aux talents locaux. « Je ne me souviens plus de la dernière fois où nous nous sommes qualifiés pour le CHAN. C’était il y a longtemps. Pourtant, ce tournoi est une excellente opportunité pour les joueurs locaux », a-t-il déclaré.
Molefi Ntseki déplore que l’Afrique du Sud n’accorde pas assez d’importance au CHAN, contrairement à d’autres pays qui ajustent leur calendrier national pour permettre aux joueurs de se consacrer aux qualifications.
Un problème de libération des joueurs par les clubs
L’un des principaux obstacles à la réussite de l’Afrique du Sud au CHAN est la réticence des clubs à libérer leurs joueurs. Contrairement à la CAN, qui mobilise les meilleures sélections africaines, le CHAN est exclusivement réservé aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux. « Dans certains pays, leur championnat est suspendu lors des qualifications pour le CHAN, permettant ainsi aux meilleurs joueurs de représenter leur équipe nationale. Ici, nous devons composer avec un calendrier chargé et la difficulté de récupérer nos meilleurs éléments », a expliqué Ntseki.
Le sélectionneur se félicite néanmoins d’avoir pu rassembler un groupe compétitif malgré ces contraintes. Il espère que cette équipe saura relever le défi face à l’Égypte et décrocher une qualification pour la phase finale du tournoi, qui se tiendra en août au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
Un appel au soutien du football local
Ntseki insiste sur le fait que le CHAN pourrait jouer un rôle clé dans le développement du football sud-africain, à condition d’être mieux soutenu. « Ce tournoi permet à des joueurs de se révéler et d’être repérés. Si nous leur donnons les moyens de réussir, ils pourront faire briller l’Afrique du Sud sur la scène continentale », a-t-il conclu. Alors que le match retour contre l’Égypte approche, Ntseki et son équipe espèrent décrocher leur qualification et prouver que le CHAN mérite une place plus importante dans la stratégie du football sud-africain.