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Eliminatoires CAN Maroc 2025 : Les Lions Indomptables et Brys sauvent la face

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les Lions Indomptables CAN 2025 Samuel Eto'o

Dans un environnement clairement obscur du point de vu des résultats, les Lions Indomptables ont décroché leur qualification pour la CAN 2025 en s’imposant hier face au Kenya (1-0). Une qualification qui vient apporter une once de lumière dans un environnement fédéral chaotique en tout point.

Depuis son accession à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o s’est démarqué par des conflits internes, des décisions controversées et un climat de plus en plus tendu avec le staff technique des Lions Indomptables. Jamais on n’a vu un environnement aussi délétère dans le football camerounais. Pourtant, contre toute attente, ce sont les récentes victoires de l’équipe nationale, sous la houlette de l’entraîneur belge Marc Brys, qui semblent aujourd’hui offrir un répit à Eto’o, sauvant temporairement un mandat jusque-là jugé chaotique et insignifiant.

Tout avait pourtant bien commencé !

Avant et juste après de son élection à la présidence de la FECAFOOT, Samuel Eto’o a suscité de grands espoirs. Son parcours légendaire en tant que joueur, son charisme et sa promesse de réformer le football camerounais ont fait croire à un renouveau. Cependant, ces ambitions ont rapidement été confrontées à la réalité des luttes de pouvoir internes, aux querelles avec les instances sportives, et à une gestion critiquée pour son autoritarisme.

Ses choix controversés et ses tensions récurrentes avec le ministère des Sports ont en outre contribué à plonger son mandat dans une instabilité chronique. Les promesses initiales de professionnaliser la gestion du football camerounais semblaient s’éloigner au profit d’un climat délétère.

Marc Brys: la panacée !

Contre toutes attentes, c’est Marc Brys, le sélectionneur des Lions dont le travail est constamment obstrué par la fédération, qui, à travers ses victoires sur le terrain, redonne un peu de crédit à l’administration d’Eto’o. Malgré les tensions et les tentatives d’ingérence, Brys a su se concentrer sur sa mission principale : mener les Lions Indomptables vers les sommets. En six matchs, il a accumulé 4 victoires et 2 nuls, permettant au Cameroun d’obtenir 10 points sur 12 lors des éliminatoires de la CAN 2025.

Ces succès ont insufflé une nouvelle dynamique à l’équipe nationale et, par ricochet, au mandat de Samuel Eto’o. Alors que les critiques se multipliaient et que les voix s’élevaient pour dénoncer la gestion chaotique de la FECAFOOT, les bons résultats des Lions viennent, temporairement du moins, calmer les ardeurs de ses détracteurs. Eto’o, bien que fragilisé par la situation interne, profite ainsi des victoires de l’équipe nationale pour détourner l’attention des scandales qui l’entourent.

Des victoires en trompe-l’œil ?

Si les résultats de Marc Brys sauvent momentanément le mandat d’Eto’o, il reste toutefois à se demander si cela suffira à long terme. En effet, les victoires sur le terrain ne doivent pas occulter les problèmes structurels qui persistent au sein de la FECAFOOT. Le mandat d’Eto’o est encore marqué par des décisions contestées, notamment la rupture du contrat avec One All Sports, et une gestion des conflits internes souvent chaotique.

Le climat de méfiance entre l’administration de la FECAFOOT et le staff technique des Lions Indomptables persiste. Les frictions entre Eto’o et certains joueurs emblématiques, ainsi que les accusations d’ingérence dans les affaires sportives, continuent d’alimenter les critiques. Les victoires actuelles, bien que précieuses, ne règlent pas ces tensions de fond.

Les succès des Lions Indomptables offrent un répit à Samuel Eto’o, dont la présidence de la FECAFOOT est marquée par le chaos et les tensions. Si ces succès permettent de sauver momentanément son mandat, ils ne sauraient masquer les problèmes structurels qui persistent au sein de la fédération. Eto’o, s’il veut inscrire durablement son nom dans l’histoire comme un dirigeant réformateur, devra tirer des leçons de ces victoires et capitaliser sur cet élan pour enfin remettre de l’ordre dans une gestion largement critiquée.

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