Depuis 2019, et l’arrivée salvatrice du holding Madar, le CR Belouizdad n’a pas été gâté que par les titres :2 trophées nationaux (2019 et 2024), 4 titres de champion et une finale perdue en coupe d’Algérie (2023) et une super coupe d’Algérie remportée en 2019.
Le club qui a dépensé sans compter a vécu dans une infernale instabilité causée par les turbulences d’un circuit fermé et vicieux qui offre à des intervenantes extras clubs la possibilité de tout renverser au lendemain d’un insignifiant échec. Même les exploits réussis par l’équipe première sont oubliés et leurs auteurs congédiés voire humiliés. C’est le triste sort réservé aux entraîneurs mais également aux dirigeants. Ces derniers exécutent également leur valse en dépit des résultats très remarquables d’un club qui, il y a cinq ans, a failli revisiter la deuxième division trente et un ans après la première relégation(1988) suivie d’une défaite, la première également, en finale de la coupe d’Algérie face à l’USM Alger.
Valse des présidents
Ainsi, le groupe Madar a remercié malgré lui Saïd Allik, Mohamed Abrouk et Mohamed Belhadj et nombre d’autres membres de la société sportive ont dû quitter le navire sur ordonnance d’une frange de supporters qui leur étaient hostile.
Et ce n’était point un drame puisque l’équipe ne s’en ressentira pas et poursuivait sa quête des titres.
Sur le plan technique par contre, les rouge et blanc n’ont pas été tout le temps séduisants. Ce qui a entraîné une colère inexplicable chez les fans de la formation de Laaqiba que réclamaient des titres et du beau jeu.
Un mécontentement qui a pesé sur la direction du club obligée à chaque fois de chercher des solutions adaptées à ce problème. C’est alors que l’effectif allait enregistrer des mouvements substantiels à chaque mercato. Le CRB ne passait jamais une période d’enregistrement sans acquérir les services d’au moins une dizaine de recrues. Malgré le coût de l’opération des ventes et les dédommagements pour les joueurs libérés, l’équipe n’arrivait toujours pas à enchanter son public et, pis, ne parvenait à se frayer un strapontin parmi les grands d’Afrique.
La politique de recrutement de la direction n’y échappe pas à la critique et chaque responsable au club est accusé de ne pas avoir de connaissance particulière en football.
Ce qui nécessitera le recrutement de managers auxquels est confiée la charge de recruter un entraîneur de renom qui pourrait être utile pour la progression de l’équipe en termes de jeu et de performance à l’échelle continentale.
7 entraîneurs en 5 ans
C’est comme ça que l’ancien meneur de jeu du CRB dans les années 80, Hocine Yahi est allé chercher nombre de techniciens à même de permettre la réalisation des objectifs espérés. C’est lui qui aura l’idée d’aller ramener le brésilien Marcos Paqueta de la péninsule arabique ou encore le Serbe Zoran Majnolovic de son pays. De l’avis de tous, ces deux entraîneurs ont permis à l’équipe de produire un football plus attrayant qui rappelle les belles années du grand Chabab.
Cela n’a pas suffi et malgré de nouvelles consécrations, Yahi est prié de rentrer chez lui tout comme Paqueta et Majnolovic.
Leurs prédécesseurs
Abdelkader Amrani et Franck Dumas ou leurs successeurs Nabil Kouki, Sven Vandenbroeck et Corentin Martins ne seront pas non plus vernis puisqu’ils subiront la même sanction de cette même frange de supporters qui, portée par son élan, veut renvoyer Mehdi Rabhi et…Charafeddine Amara qui n’est autre que le patron de Madar.
En somme, un retour à l’avant -2019 lorsque le CRB creusait sa tombe avant que Madar ne vienne le sauver et garnir la vitrine du club de six nouveaux sacres, soit le tiers des titres conquis par le CRB depuis sa création au lendemain de l’indépendance de l’Algérie.
