La prochaine date FIFA (2 au 10 septembre) verra la tenue, en Afrique, des deux premières journées des qualifications de la CAN prévue au Maroc fin 2025- début 2026.
Un rendez-vous qui concernera quelques 48 sélections Africaines dont celle du pays organisateur.
Ces qualifications seront l’occasion pour les équipes nationales de rassembler leurs meilleurs joueurs, ceux évoluant à l’étranger en particulier.
Un apport qui concerne pratiquement toutes les équipes. Pour la grande majorité, ces internationaux sont convoqués parmi ceux qui jouent en Europe. Peu d’éléments sont issus des championnats domestiques africains.
Et encore,ce quota de footballeurs internationaux évoluant sur le continent est l’apanage de certains pays. Il s’agit de l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie qui sont des fournisseurs privilégiés des sélectionneurs. C’est le cas des équipes du Niger, de la Namibie, le Zimbabwe, le Togo, le Botswana ou encore le Libéria qui font confiance à leurs expatriés exerçant dans les championnats africains.
5 internationaux pour seize clubs professionnels
Pour le championnat Algérien, il devient de plus en plus rare que des joueurs soient convoqués dans les sélections de leur pays.
Par le passé, de nombreuses équipes algériennes comptaient en leur sein des internationaux à l’exemple du malien Mahamadou Diarra (USM Alger), ses compatriotes Moussa Coulibaly et Idrissa Diakité (MC Alger), le mauritanien Mohamed Ould Teguidi (MC Saïda) pour ne citer que ceux-là.
Malgré les exigences de la réglementation qui impose aux clubs le recrutement de joueurs étrangers avec le statut d’international, le championnat Algérien ne fournit pas ce type de joueurs à l’occasion des grands événements footballistiques. C’est à croire que quelque part il y a manipulation sur la « marchandise ». Les joueurs recrutés ont le statut d’international mais dès qu’ils s’engagent dans le championnat Algérien, ils ne sont plus sollicités par la sélection de leur pays.
Une situation qui ne semble embarasser personne. Et pourtant, un championnat n’est attractif que par la présence de joueurs de qualité, nationaux ou étrangers. La saison dernière, le recrutement de Youcef Belaili par le MCA a suscité un engouement sans précédent et auprès des chnawas et des autres galeries d’Algérie tellement l’international Algérien offrait à lui seul un spectacle digne des grands et vrais championnats.
Keddad et Mayo recalés
Pour avoir une petite idée sur l’investissement démesuré des clubs Algériens dans le recrutement de joueurs étrangers de seconde zone, il n’y a qu’à prendre exemple du nombre de footballeurs exerçant en Algérie (locaux et étrangers compris) qui ont fait l’objet d’une convocation pour la prochaine date FIFA. Exactement cinq joueurs dont deux Algériens.
Il s’agit de Naoufel Khacef (CR Belouizdad) et Mohamed Amine Madani (JS Kabylie), le togolais Agbagno Evra et le Botswanais Edwin Mohutsiwa(ASO Chlef) ainsi que le bolivien Adalid Terrazas (USM Alger).
Hormis ce dernier que le public Algérien attend avec impatience pour découvrir ce dont il est capable, les 4 autres émergent réellement au sein de leur équipe respective. C’est une vraie plus value pour leurs clubs et pour le championnat national.
Il faut juste préciser que le Belouizdadi Khacef est un revenant chez les Verts. Il a été déjà été retenu en 2021(2 sélections) par Djamel Belmadi quand il jouait à Tondela, au Portugal. Madani a fait ses premiers pas en sélection en mars dernier alors qu’il évoluait au CS Constantine. Il est reconduit malgré son transfert cet été à la JSK.
Par contre, Chouaib Keddad retenu en juin dernier a sauté de la liste de Vladimir Petkovic.
Comme d’ailleurs le sud-africain Khanyisa Mayo qui était dans la liste de l’entraîneur Belge des Bafana Bafana Hugo Bross lors de la CAN jouée en Côte d’Ivoire.
Cela peut être la conséquence du changement du championnat pour l’ancien attaquant de Cape Town City FC.
Ce qui n’est pas le cas de la vingtaine de joueurs étrangers qui se lanceront dans trois semaines dans le championnat de ligue 1 Mobilis. Des internationaux sur le papier, surdimensionnés, mais peu attractifs dans un challenge ou beaucoup de choses sont à revoir.
