Championnes en titre, les Banyana Banyana d’Afrique du Sud préparent leur reconquête continentale avec une discipline méthodique et une ambition affirmée. À leur tête, Desiree Ellis, architecte du sacre de 2022, entend transformer chaque défi en leçon vers un nouveau triomphe.
À la tête de l’équipe nationale sud-africaine depuis plusieurs années, Desiree Ellis s’apprête à guider une nouvelle fois les Banyana Banyana en Coupe d’Afrique des Nations féminine. Mais pour elle, pas question de se reposer sur les lauriers du sacre marocain de 2022. « Nous n’abordons pas cette rencontre comme des championnes en titre cherchant à récidiver, mais comme une équipe qui souhaite évoluer et atteindre un niveau supérieur », martèle-t-elle.
À la recherche d’excellence durable, Ellis insiste sur la polyvalence tactique et le renouvellement constant du groupe. « Nous analysons nos performances et celles de nos adversaires. Rien n’est laissé au hasard », confie la technicienne sud-africaine dans une interview accordée à cafonline.
Une préparation méticuleuse
Logée dans le groupe C, l’Afrique du Sud devra d’abord franchir l’obstacle d’un groupe relevé avec le Ghana, le Mali et la Tanzanie. Loin d’un excès de confiance, Ellis adopte un ton prudent : « Le succès de la dernière fois ne nous rapporte rien cette fois-ci. Nous respectons notre passé, mais nous sommes focalisés sur l’avenir ». Pour maximiser ses chances, elle a renforcé la cohésion de groupe en intégrant jeunes talents et figures d’expérience, à l’image de Refiloe Jane et Jermaine Seoposenwe, mais aussi de révélations comme Karabo Dhlamini et Bongeka Gamede. « Nous ne parlons jamais des joueuses individuellement, mais du collectif. Le travail d’équipe reste notre socle », rassure-t-elle.
L’héritage comme moteur
Quatre fois élue meilleure entraîneure féminine de la CAF, Ellis voit au-delà des résultats. Son engagement dépasse la sphère sportive : « Entraîner Banyana Banyana, c’est représenter les femmes sud-africaines et inspirer la prochaine génération ». Selon elle, le football féminin africain est en pleine mutation. Grâce aux investissements, à la médiatisation accrue et à l’émergence de championnats compétitifs, le fossé avec les meilleures nations se réduit. Mais elle alerte : le développement des jeunes reste une priorité pour assurer la durabilité du progrès.
Une conquête avec des allures de mission
À la veille de la CAN 2024, Desiree Ellis aborde le tournoi avec humilité et ambition : « Nous ne défendons pas un titre, nous écrivons un nouveau chapitre. » Son objectif ? Offrir un second sacre historique à l’Afrique du Sud et, par là même, ouvrir la voie à toute une génération de footballeuses africaines.