Pendant un mois, la Côte d’Ivoire sera la capitale du football africain, et ce, à compter du samedi 13 janvier 2024. Bouaké, l’une des villes qui accueille les festivités de cette 34è édition de la CAN 2023, a fait ses toilettes. Elle prête pour l’événement. Bienvenu à Bouaké.
Pour la 3ème fois de l’histoire, la CAN se jouera à 24 équipes. Après Egypte 2019 et Cameroun 2021, la Côte d’Ivoire s’inscrire dans les arcanes du football africain avec une organisation qui n’a rien à envier aux autres, sur de magnifiques stades et dans différentes villes. Depuis l’aéroport international Hounphoet Boigny, jusqu’à l’intérieur du pays, la ferveur est énorme. Des taxis-villes aux simples conducteurs de tricycles, la joie de l’accueil d’un tel événement se fait ressentir. Par endroit, certaines institutions affichent même avec fierté la photo des Éléphants. Des drapeaux implantés à Abidjan, annoncent les couleurs d’une belle fête de football au pays de Didier Drogba.
Bouaké, ville hôte des matchs de la poule D et de quelques rencontres à éliminations directes est également au petit soin. À l’entrée de la ville, le nécessaire est fait. Des affiches de la CAN jonchent les artères. Nul ne peut passer sans percevoir ces différentes pancartes qui annonceny le retour de la CAN en Côte d’Ivoire, 40 ans après. Un tour à l’intérieur de la ville et nous pouvons sans risque de nous tromper affirmer que Bouaké est fin prêt pour ce grand événement. Bars, marquis, restaurants, lieux publics se sont tous mis sur leur 31 pour accueillir la grand messe du football africain. Des écrans géants installés, les drapeaux ivoiriens qui flottent dans presque tous les « coins chauds* de Bouaké, ou encore des murs peints aux couleurs de la compétition, sont autant de signes annonciateurs du tournoi.
Les bémols
En dépit de la présence des pavillons de la CAF et de la Côte d’Ivoire dans les airs à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, ou d’autres localités qui accueillent les matchs de cette CAN 2023, les voies menant à ces régions nous laissent sur notre fin. D’Abidjan à Bouaké, on ne ressent absolument pas la ferveur de la coupe. Pas d’affiches, ni de pancartes, encore moins des drapeaux. Il y a néanmoins quelques véhicules qui rappellent l’événement à travers le drapeau de la Côte d’Ivoire qui est brandi.
Ce n’est pas aussi la grande mobilisation au sein de la population de Bouaké. On sent une timidité à ce niveau. Interrogé, un supporter des Éléphants répond avec fierté : « Venez demain et vous verrez de quoi nous sommes capables. Bouaké est une ville de commerce. Il faut chercher l’argent pour supporter. Demain, vous découvrirez le vrai visage du supporter ivoirien. Vous verrez une grande fête ». Demain n’est pas loin. Nous y serons dans quelques heures.
Ville hôtes de la poule D, la population de Bouaké ne s’intéresse pas pour le moment à ce groupe composé de l’Algérie, du Burkina Faso, de l’Angola, et de la Mauritanie. Les regards sont uniquement tournés vers le match d’ouverture. « Après demain, nous allons évoquer le groupe D », a souligné un supporter des Éléphants à notre micro.
