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CAN 2023 – Algérie, Amoura : Un « petit » Fennec dans un magasin de porcelaine. Ça risque de faire des dégâts

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Au pays des Eléphants, il va sûrement se sentir petit. Pas sûr de faire le poids devant de véritables mastodontes. Petit par la taille certes mais grand par le talent. Un grand en devenir. Prêt, curieusement, à tout renverser sur son passage. En comptant sur son seul génie qui fait courir tant de recruteurs. En tout cas dans le viseur des plus grands d’Europe.

Ailier de poche insaisissable, petit lutin sorti de nulle part qui se la joue grand. L’est. Fait tout pour l’être. Mais qui n’oublie pas d’où il vient et, surtout, où il veut aller. Arriver. Sans faire de tapage, en se donnant le temps même s’il va vite sur le terrain. Il, c’est Amoura, révélé définitivement dans le plat pays. La Belgique. Du côté de Saint-Gilles et son club, l’Union saint-gilloise, qui domine de la tête et des pieds, la Jupiler Pro-League. Dont il illumine le ciel par ses déboulés et ses chevauchées fantastiques même si, à son arrivée, il ne payait vraiment pas de mine. Mohamed Lamine, c’est son prénom, s’il manquera à son équipe où il fait la pluie et le beau temps, est désormais sous d’autres cieux. Dans la chaleur bien africaine. Son hospitalité. Forcément légendaires. Avérée. L’Afrique du foot et des sorciers du ballon rond qui écrasent du haut de leur talent les plus prestigieux championnats de clubs sur le Vieux Continent.

Des demies avec Sénégal-Égypte- Côte d’Ivoire- Maroc ?

L’Algérien, qui marche sur les traces de son idole Mahrez qu’il côtoie désormais et sans complexe, dans une sélection algérienne constellée d’étoiles et où il se fait, pourtant, sans brûler les étapes, une place de choix maintenant qu’il a conquis les cœurs d’un public algérien connaisseur et tellement chauvin. Dans le sens noble du terme. Fixé également le très pointilleux et tellement exigeant Belmadi qui n’hésite pas ou plus à lui donner certaines clés de son échiquier sur le flanc gauche de l’attaque d’où il s’élance pour faire des misères aux défenseurs les plus costauds. En se montrant tranchant. Décisif quand il faut. Dans quelques heures, le rideau se lèvera sur le tournoi des tournois en Afrique. Emotions fortes et spectacle garantis. Car il y aura du talent. De vrais monstres. Certains confirmés, d’autres récemment révélés. Parmi eux, Amoura. Bien sûr. La piste aux étoiles qui s’ouvre, pour une fête d’un mois de pur bonheur dont devraient nous régaler les 24 sélections sur la ligne de départ. Pour la gloire. La succession des « Lions De La Teranga ». Un onze sénégalais ne manquant pas d’ambitions et d’arguments. L’occasion de poser la question des questions : qui, le mieux placé, pour disputer le précieux trophée à la super star Mané et ses frères ? « Pour ce qui est de mes favoris, je placerais le Sénégal, l’Égypte, la Côte d’Ivoire et le Maroc en carré final », déclarait sans hésiter l’enfant de Jijel.

Une 3e étoile pour faire taire les détracteurs ?

En ouvrant bien les yeux, on ne trouve pas trace de l’Algérie qui a pourtant les faveurs des pronostiqueurs sur le continent comme ailleurs. Un véritable pied de nez aux bookmakers qui n’oublient pourtant pas d’intégrer les Fennecs dans le cercle très fermé des favoris destinés à aller chercher cette étoile qui fait tant rêver. Un « crime de lèse-majesté » à l’endroit d’un grand d’Afrique. Propos néanmoins plus que mesurés. Qui ne contredisent pas les convictions de son coach qui (peut-être la raison majeure) préfère tempérer les ardeurs de l’opinion et éloigner ainsi ses hommes d’une pression qui va crescendo. Positive sûrement mais sans en faire trop. Avec un groupe qui veut avancer doucement. En se montrant humble. Un groupe qui, dit-il, « a faim ». Qu’Amoura reprend à son compte lorsqu’il est invité justement à se prononcer sur le nom du pays le mieux placé pour finir sa course tout en haut du toit du continent. Repartir chez lui avec la couronne de super champion. Une réponse ferme et claire. En . . . réponse aux spécialistes des plateaux TV algériens qui mettent (c’est leur droit mais pas innocent) la barre très haut en prenant le public à témoin. En autres, on peut lire, « que même une place de demi-finaliste serait un échec cuisant. » Comprendre que le staff actuel devra en payer le prix en débarrassant la place. Qu’en pense le « petit » Amoura sinon que « dire que nous sommes favoris serait un mensonge. Nous avons une équipe en plein renouveau, avec des nouveaux qui intègrent doucement le groupe. Mais c’est sûr que nous sommes attendus, de par notre statut. Et puis nous avons retenu la leçon de la dernière CAN, tant au niveau de la préparation physique que du mental. On arrive avec la faim. » Clair et limpide. Des vérités qui devraient lui valoir la potence. Être pendu haut et court sur la place publique. On ne peut pas, à son âge, se permettre de tels écarts quand des « consultants » et autres détenteurs de la vérité disent le contraire. Merci quand même, PETIT, pour la leçon.  L’Algérie peut aller au bout ? A la compétition et ses vérités de trancher. Bienvenue !

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