Charles Kaboré n’est pas allé par quatre chemins pour dire ses vérités aux dirigeants du football burkinabè. L’ancien Etalon a dénoncé le traitement réservé aux anciens joueurs, évoquant de belles perspectives pour la sélection nationale.
Depuis son départ à la retraite, Charles Kaboré a réussi sa reconversion en douce. « Je ne suis plus dans le domaine du football, je vends des carreaux et je m’occupe de mon agence immobilière », a-t-il fait savoir. Bien que loin de la sélection nationale, l’ancien de l’Olympique de Marseille est farouchement contre le traitement dont les anciens joueurs sont victimes au Burkina Faso. « Il y a beaucoup d’anciens joueurs qui peuvent apporter des conseils, il suffit simplement de les écouter », a d’abord martelé Kaboré.
« Il ne faut pas penser que les anciens veulent profiter du système pour rentrer à la Fédération pour manger comme on entend souvent. Il y a beaucoup qui veulent aider simplement, qui veulent donner la voix. Pour moi, je trouve que ce n’est pas normal qu’il n’y ait pas assez d’anciens joueurs autour de l’équipe nationale », a-t-il poursuivi, faisant référence à la mise à l’écart des anciens à l’occasion de la CAN 2023.
« I n’y a pas d’égo, il n’y a pas d’état d’âme »
« Á la Can 2023, on a vu les Okocha, ils ne dorment pas avec le Nigéria mais ils avaient des badges, ils étaient en bas (sur le terrain ndlr) ils accueillaient les joueurs et les saluaient. Ils sont impliqués à 200%, on voyait les Didier Drogba, ils sont impliqués, il n’a pas gagné la Fédération mais il sait que c’est la cause nationale, il n’y a pas d’égo, il n’y a pas d’état d’âme, c’est le bien commun. Et moi je parle avec le cœur, je dis ce que je pense, je ne suis contre personne, je ne déteste personne, j’aime mon pays, j’aime les Étalons », a clarifié Charles Kaboré.
Kaboré rêve grand pour les Étalons
L’ancien défenseur central avait également un message clair à faire passer aux cadres de la génération actuelle. « Ce que moi je peux dire par exemple à Bertrand Traoré ou à Issouf Dayo, le président de la FBF n’a pas forcément ce langage pour parler mais c’est un dirigeant son rôle aussi compte, son rôle est important », a-t-il précisé, avant d’évoquer son grand rêve pour la sélection nationale.
« Je parle avec le cœur, simplement on aime notre pays, on aime la réussite du Burkina. Imaginez un jour le Burkina être champion d’Afrique ! Imaginez l’impact que cela aura sur le nom du Burkina, sur l’économie du pays et sur le moral du peuple burkinabè ! … C’est cela qu’on doit chercher. C’est à ça qu’on doit penser…», a conclu Charles Kaboré.