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Algérie : La colère noire de Bilel Dziri

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L’ES Ben Aknoun a perdu un duel vital face au MC Oran, dimanche à l’occasion de la 27e journée du championnat de ligue 1 Mobilis.

Désormais avant-dernier au classement (26 points)devant l’US Souf, définitivement reléguée en ligue 2 amateurs, mais derrière le duo MCEB-MCO (32 points chacun), l’équipe promue il y a un an en ligue 1 Mobilis devrait reprendre le chemin inverse.

Mathématiquement, tout reste possible mais au vu du calendrier des matchs qui restent à jouer, l’ESBA qui affrontera l’USM Alger jeudi prochain en match de retard puis recevra le CS Constantine et de l’ES Sétif avant de se rendre à El Bayadh, n’aura pas beaucoup d’alternatives pour se sauver.
Un difficile apprentissage pour une équipe qui a été obligée de changer d’entraîneur en octobre dernier en confiant les clés à Bilel Dziri qui a remplacé Abdennour Bousbia, grand artisan de l’accession en ligue 1 Mobilis.
Un Bilel Dziri qui ne veut pas jeter les armes avant la fin de la saison.
« Nous avons encore notre destin entre nos mains. Il suffit de croire et de jouer à fond nos cartes. Seulement, il faut que tout le monde joue le jeu à commencer par les arbitres », a-t-il clamé à la fin du match de son équipe face au MCO.

« Aujourd’hui, nous étions bien accueillis et le match a commencé normalement en dépit des appréhensions que beaucoup de gens ont voulu faire croire. Cependant, il y a un élément qui a faussé la partie et c’est l’arbitre qui faisait tout ce que lui passait par la tête. En première mi-temps il nous prive d’un penalty suite à une faute flagrante sur un de nos joueurs. Il a complètement déstabilisé mon équipe par ses décisions. Avec un tel arbitrage il ne fallait trop espérer. » affirme l’ancien coach de l’ES Sétif.

Mais ce qui a le plus irrité l’ex-chouchou du kop de Bologhine, c’est plutôt la campagne de propagande qui a précédé le match face au MCO que les réseaux sociaux et certaines »plumes  » ont alimentée.  » Je suis désolé de le dire mais ça veut dire quoi  »ce match est une affaire de vie ou de mort  ». On est bien dans le football et on joue pour se faire plaisir et faire plaisir aux supporters,non ? Quand j’entends et je lis que le match MCO-ESBA est une affaire de vie ou de mort, je me dis que je n’ai pas de place dans ce milieu. Haddou Moulay a été lynché pour la simple raison qu’il entraîne Ben Aknoun. On a monté des histoires pour le dénigrer et lui faire porter le chapeau. Haddou n’est même pas capable de se montrer à Oran. Son père est malade et il doit venir en cachette pour éviter les problèmes avec les fans du MCO à qui on a fait comprendre qu’il est l’ennemi numéro 1 du club. Je ne préjuge de rien mais tout le monde n’a pas le même niveau pour comprendre ce qui se dit et s’écrit. N’a-t-on pas assez vécu de drames comme ça ? Faut-il que d’autres vies tombent à cause d’une partie de football pour se réveiller ? Non, certains ne sont pas conscients de ce qu’ils disent ou écrivent. Descendre en division inférieure n’est pas la fin du monde. Vous savez River Plate a existé pendant 125 ans en première division et le jour était venu pour que l’équipe descende. Pareil pour Leicester qui, il y a deux ans, jouait la Champions League et qui a été reléguée puis est revenue en Premier League. Ce sont les choses du football et personne n’a le droit de dire que moi je ne suis pas fait pour la D2. Sinon, ce n’est pas la peine de pratiquer ce sport si beau qui certains veulent transformer en champ de guerre en usant d’un langage guerrier et violent. En tout cas,moi je ne veux pas que ceux qui viendront après nous comprendre que faisions un autre métier que le football. », s’écrie Dziri dégouté par toute la haine qui s’est emparée de la pratique du jeu à onze en Algérie.


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