Badreddine Bouanani, un jeune joueur pétri de qualités qu’aucune sélection nationale ne pourra zapper.
Pourtant, depuis l’arrivée de Vladimir Petkovic, le jeune milieu de terrain offensif est curieusement mis à l’écart. Alors qu’il n’a toujours pas bouclé ses 20 ans (le 8 décembre prochain) l’un des jeunes talents les plus prometteurs du football algérien, évoluant actuellement dans l’un des meilleurs clubs du championnat français de Ligue 1, l’OGC Nice, est l’héritier par excellence de Riyad Mahrez en sélection nationale. Cependant, malgré ses qualités indéniables et son attachement précoce à l’équipe d’Algérie, il ne s’est pas frayé un chemin dans le groupe des Verts. Ce paradoxe suscite des interrogations, d’autant plus que Bouanani possède le potentiel requis pour espérer avoir la chance de jouer avec le groupe. Bouanani avait fait le choix de représenter l’Algérie dès son jeune âge, affirmant ainsi son engagement envers les Fennecs.
Un talent qui n’a besoin que d’une chance
Né en 2004 à Lille, en France, Bouanani est un joueur offensif polyvalent, capable d’évoluer sur les ailes ou en soutien de l’attaque. Formé à Lille OSC, il est rapidement repéré pour sa technique soignée, son intelligence de jeu, ainsi que sa capacité à faire la différence dans les duels un contre un. Ces qualités lui permettent de s’imposer comme l’un des espoirs les plus brillants de sa génération. Bouanani possède une palette technique impressionnante, avec un sens aigu du dribble, une vision du jeu qui lui permet de créer des occasions et un sang-froid remarquable devant le but. Ce profil de joueur créatif et percutant manque cruellement à l’attaque algérienne actuelle, surtout que Mahrez commence à voir ses jambes plombées par le poids des années. L’intégration progressive de Bouanani en sélection aurait pu apporter une nouvelle dynamique à l’équipe, qui aura besoin de chercher un remplaçant à sa star, Mahrez, dont la carrière est bien derrière.
Le choix précoce de l’Algérie
Contrairement à certains jeunes binationaux qui hésitent entre les sélections de leur pays natal et celles de leurs origines, Bouanani était clair dès le départ. Dès ses jeunes années, il a exprimé sa volonté de représenter l’Algérie sur la scène internationale, même s’il avait porté le maillot de l’équipe de France lors des Jeux Méditerranéens qui avaient organisés la ville d’Oran en 2022. Il avait joué contre l’Algérie, avait marqué et tout le monde se rappelait qu’il n’avait pas fêté sa réalisation. Son choix, il l’avait pris depuis longtemps, et motivé par son attachement à ses racines et à la fierté de porter le maillot des Fennecs, et l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, lui avait ouvert les portes de l’équipe nationale alors qu’il venait à peine de faire 18 ans.
Pourquoi Bouanani ne perce pas en équipe nationale ?
Parce que tout simplement, le nouveau sélectionneur national ne lui a pas donné sa chance, comme il l’avait fait avec d’autres joueurs. Malgré son talent évident et son temps de jeu assez conséquent en club, Bouanani n’a pas encore été aligné par Petkovic en équipe nationale algérienne. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette situation. La concurrence pourrait être un facteur important, surtout que l’équipe dispose de nombreux joueurs talentueux dans les postes offensifs, à l’image de Mahrez, Benrahma, ou encore Belaïli. Mais cela n’expliquerait pas tout puisque Bouanani aurait besoin de temps de jeu pour se forger une personnalité en sélection. Certes, bien que talentueux, il est encore en phase de développement, mais il a besoin de se frotter au haut niveau et lui donner l’occasion de tester sa capacité à s’adapter à son système de jeu.
5 matches avec Belmadi, 0 avec Petkovic
Le hic dans l’histoire c’est que Badreddine Bouanani n’a pas joué la moindre minute sous la coupe de Vladimir Petkovic. Le gaucher des Verts a disputé cinq rencontres, cumulant 178 minutes de temps de jeu. Toutes les confrontations jouées ont été sous la houlette de Djamel Belmadi. Bouanani a joué 28 minutes contre le Niger en aller et retour au mois de mars 2023. Il a été deux fois titularisé devant l’Ouganda en juin 2023 et la Tanzanie en septembre 2023. Ces quatre matches étaient tous officiels. La dernière rencontre où il avait joué c’était contre le Cap-Vert en amical, le 12 octobre 2023. Cela fait une année, pratiquement jour pour jour, que le jeune talent algérien n’a pas fait d’apparition sur le terrain sous le maillot des Verts. Pour l’instant, Bouanani continue de progresser en club, et son évolution sera scrutée de près par les fans des Fennecs, impatients de le voir enfiler le maillot vert et blanc.
Conclusion
Badreddine Bouanani incarne l’avenir du football algérien, mais pour le moment on ne lui donne pas l’occasion de montrer l’étendue de son potentiel. Avec des qualités techniques et une détermination à porter haut les couleurs de son pays d’origine, mais surtout son âge, il aura probablement le temps d’imposer au sélectionneur de lui faire confiance. Son absence actuelle dans les matches de la sélection nationale ne doit pas être vue comme un renoncement, mais plutôt comme une étape dans son parcours de développement. Il reste un joueur sur lequel l’Algérie pourrait compter dans un avenir proche, à condition que sa progression se confirme et que les circonstances lui permettent de s’intégrer à l’équipe. En plus de Farès Chaïbi, la mise à l’écart (intentionnelle ou pas) de Bouanani reste énigmatique. Les explications du coach Petkovic n’ont jamais été convaincantes.
23-03-23 : Algérie 2-1 Niger (12 minutes)
27-03-23 : Niger 0-1 Algérie (16 minutes)
18-06-23 : Ouganda 1-2 Algérie (65 minutes)
07-09-23 : Algérie 0-0 Tanzanie (68 minutes)
12-10-23 : Algérie 5-1 Cap-Vert (17 minutes)
Temps de jeu cumulé : 178 minutes
