Gabon Foot : À quelques heures de l’échéance fixée par la FIFA, les autorités gabonaises ont réussi à obtenir un délai de grâce. Le paiement des indemnités dues à l’ancien sélectionneur Patrice Neveu est désormais encadré par un échéancier strict. Mais le temps presse : la menace d’une lourde sanction sportive plane toujours.
Un moratoire inespéré arraché à la FIFA
Sous la pression d’une sanction imminente, le ministre des Sports, Patrick Barbera Isaac, a mené des négociations de la dernière chance avec la FIFA. Résultat : un accord de moratoire a été conclu pour étaler le paiement de la dette envers Patrice Neveu, ex-sélectionneur des Panthères du Gabon. Une information confirmée par une source proche du dossier, qui souligne les efforts diplomatiques déployés par le ministre pour éviter une issue dramatique.
Quatre tranches, un premier paiement décisif
La somme due s’élève à environ 471 000 euros, répartie en quatre échéances. Le premier versement, d’un montant de 131 106,15 euros, doit impérativement être effectué d’ici le 11 avril. Le non-respect de cette première tranche pourrait entraîner des sanctions immédiates de la part de la FIFA, notamment un retrait de points dans les éliminatoires du Mondial 2026.
« Tout le monde est informé : le ministère du Budget, le Trésor public, la Présidence. Aujourd’hui, c’est au Trésor de jouer. Il dispose déjà des coordonnées bancaires de Neveu. Ce paiement doit se faire de toute urgence, aujourd’hui ou demain au plus tard. La Présidence pourrait intervenir directement si besoin », confie une source proche du dossier.
Une épée de Damoclès sur la route du Mondial
Le Gabon est actuellement deuxième du groupe F, à un seul point de la Côte d’Ivoire. Un retrait de points compromettrait sérieusement ses chances de qualification pour la Coupe du monde 2026. Le risque est grand, et la fenêtre de manœuvre, étroite.
Le ministre a fait sa part, l’État attendu au tournant
Patrick Barbera Isaac a rempli sa mission diplomatique. Désormais, la balle est dans le camp des services de l’État. « Patrice Neveu n’attend qu’un signal. Tant que le premier paiement ne sera pas viré, l’épée de Damoclès restera suspendue au-dessus de notre tête », insiste une autre source gouvernementale.