La finale de la Coupe de la Confédération 2024, qui opposera la RS Berkane au Zamalek, que voulait annuler l’USM Alger avec l’appui de la Fédération algérienne de football aura bien lieu demain. Que reste-t-il donc de cette affaire ?
Pour ceux qui suivent de tout près le dossier relatif à l’affaire du maillot de la RS Berkane, floqué de la carte du Maroc incluant le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui a valu un double forfait pour l’USM Alger en demi-finale de la Coupe de la Confédération, la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne tombée hier était prévisible.
En effet, l’appel introduit par le club de Soustara le 8 mai dernier pour invalider le déroulement de cette finale a été rejeté. La présidente de la chambre arbitrale a signifié que l’appel d’une décision auprès du TAS n’est pas suspensif, confirmant ainsi la décision de la commission d’appel de la Confédération africaine de football (CAF). Du coup, on se demande pourquoi et qui a conseillé la direction de l’USMA d’introduire cet appel interjeté le 8 mai 2024 ? Sachant qu’à forte chance, ce dernier n’avait aucune chance d’aboutir. Cela aurait évité à la partie plaignante une ‘’déconvenue’’, ne serait-ce que sur le plan médiatique ainsi que des dépenses inutiles en frais de procédure.
Les défaites par forfait de l’USM Alger étant entérinées et la finale-aller entre le club marocain et son homologue égyptien est prévue pour demain dimanche à Berkane, que reste-t-il de cette affaire ? Loin de jouer aux oiseaux de mauvais augure ou de propager des faux-espoirs comme le font certains, le dossier du maillot controversé poursuivra son instruction et son examen auprès du TAS de Lausanne.
Ce dernier devra se prononcer dans les délais impartis à l’étude de cette affaire sur sa recevabilité dans la forme et dans le fond. Des principes déjà engagés, avant de prendre une décision sur cette carte du territoire marocain affichée sur le maillot de la RS Berkane, équipement validé faut-il le préciser par la Commission interclubs de la CAF.
Si l’on croit un juriste spécialisé dans ce genre d’affaire, le TAS devrait se conformer aux règles de la FIFA qui interdit dans ses statuts l’affichage de tout signe, slogan, image, photo ou carte géographique sur les équipements des footballeurs et autres acteurs officiels (différents staffs). Et prendre une décision en faveur de la partie – algérienne – plaignante, mais sans effet rétroactif !
Le match Allemagne – Autriche n’a, malheureusement, pas été rejoué !
Ce spécialiste nous indiquera que l’Algérie a déjà connu une situation presque similaire de principe à l’époque, puisque lors de la Coupe du Monde en Espagne en 1982, la Fédération algérienne de football avait saisi officiellement et par télex la FIFA au sujet de la rencontre très controversée entre l’Allemagne (ex-RFA) et l’Autriche (1 à 0), qualifiée du match de la honte ! Les deux pays germaniques ont convenu de ce score qui arrangeait les deux sélections à se qualifier au second tour au détriment de l’Algérie qui avait crée la sensation en battant le champion d’Europe en titre (2 à 1) à Gijón le 16 juin 1982. Un match resté dans les annales de l’histoire de la Coupe du Monde.
Dans sa requête de protestation, la FAF présidée par Hadj Benali Sekkal avait demandé la disqualification des deux équipes, et à la FIFA de prendre ses responsabilités, et qu’au cas où cette dernière prendrait une décision en sa faveur, la délégation de l’équipe nationale qui avait regagné le pays était prête de revenir en Espagne.
Dans son courrier, la FAF avait qualifié ce match de ‘’parodie’’ résultant d’un ‘’sinistre complot’’, tout en mettant en cause l’arbitre écossais Robert Valentine qui a été complaisant avec cet ‘’acte scandaleux et immoral’’ car il aurait pu avertir à tout moment les deux équipes pour manque de combativité, voir même arrêter le match.
Finalement, le match Allemagne – Autriche ne sera jamais rejoué et les deux équipes n’ont pas été inquiétées, puisque la Mannschaft est allée en finale avant d’être battue par l’Italie (1 à 3). Cependant, cet épisode malheureux a tout de même permis à la FIFA de revoir la réglementation en programmant les matchs de groupe de la 3ème journée le même jour et à un horaire identique.
La FIFA, qui a regretté cette mascarade, expose ses faits historiques (documents à l’appui) au niveau de son Musée à Zürich (voir image).