Pour sa première avec la sélection algérienne, l’entraîneur Vladimir Petkovic aura un énorme chantier à restaurer.
L’équipe nationale disputera lors de la prochaine trêve internationale deux matches amicaux face à la Bolivie et à l’Afrique du Sud, respectivement les 22 et 26 mars. L’un des gros chantiers qui attendent le nouveau coach est la restauration de la ligne défensive. Ce compartiment a souffert lors de la dernière période. La défense des Verts est apparue fébrile, décousue et ses défaillances ont entraîné l’élimination de l’équipe de la Coupe d’Afrique des nations à deux reprises d’affilée, en 2021 et 2023.
Le nouveau patron de la barre technique des Verts mise sur une arrière-garde dont la solidité fait gagner les titres. L’équipe nationale s’est qualifiée pour les phases finales de la Coupe du Monde 2010 et 2014 grâce à sa ligne de défensive composée à l’époque de Antar Yahia, Madjid Bougherra, Rafik Halliche, Nadir Belhaj… et d’autres. Ironie sort, c’est qu’Antar Yahia qui avait marqué le but de la qualification pour la Coupe du monde 2010 contre l’Égypte, tandis que Bougherra avait inscrit celui qui avait permis à l’Algérie d’être présente à la Coupe du monde 2014 contre le Burkina Faso.
Une charnière centrale fébrile
L’Algérie disposait d’une ligne de défense solide qui lui avait permis de remporter la Coupe d’Afrique avec le duo composé de Djamel-Eddine Benlamri et Aïssa Mandi. En fait, l’arrivée de Petkovic en équipe nationale algérienne a coïncidé avec un revers individuel que la plupart des arrières ont connu avec leurs clubs. Mais depuis la pré-retraite de Benlamri, Djamel Belmadi a expérimenté une charnière centrale Mandi-Bensebaïni. Mais force est de reconnaître que Mandi n’a débuté que 8matches avec Villarreal sur 28 journées, alors que Bensebaini n’était titulaire qu’à 11 matches avec le Borussia Dortmund. Quant à Youcef Atal, force est de constater qu’il a perdu une grande partie de son niveau technique et physique suite à sa suspension avec son club français de l’OGC Nice lors de la phase aller.
L’option du changement de système de jeu
A l’exception de Rayan Aït-Nouri (Wolverhampton), tous les membres de la ligne défensive des Verts sont dans un état très fébrile. Pour trouver plus de solidité à sa ligne défensive, Petkovic devrait s’appuyer sur le système tactique (3-5-2). Jouer avec trois axiaux serait la solution la plus appropriée, en ajoutant Zinedine Belaïd ou Ahmed Touba à la paire centrale actuelle Mandi – Bensebaïni. La bonne nouvelle est que Petkovic lui-même préfère jouer avec trois défenseurs axiaux et il s’est appuyé sur cette stratégie lors de tous les matches de l’équipe nationale suisse lors de la finale de l’Euro 2020, au cours desquels elle a atteint les quarts de finale, avant de quitter la compétition par une défaite (2-4) face à l’Espagne. Jouer avec trois défenseurs représente un autre avantage, car cela donnerait aux latéraux algériens, Atal et Aït-Nouri, plus de liberté afin de soutenir la ligne offensive.
3 Algériens, un Suisse et un Italien dans le staff
Par ailleurs, a Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé hier mercredi la composition du staff technique de Vladimir Petkovic, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale algérienne.
L’entraîneur suisse a choisi comme assistant l’entraîneur algérien Nabil Neghiz, qui avait auparavant occupé ce poste avec l’ancien sélectionneur le Français Christian Gourcuff entre 2014 et 2016. Il y a aussi le technicien suisse David Morandi en tant que deuxième assistant, tandis que l’Italien Paolo Rongoni est désigné pour occuper le poste de préparateur physique. Les Algériens, Merouane Messaï et Nacer-Eddine Berrarma seront les entraîneurs des gardiens but. Il faut savoir que Messaï avait travaillé pendant un certain temps avec le staff technique de Djamel Belmadi suite à la blessure de Aziz Bouras qui l’a rendu relativement éloigné d’exercer pleinement ses fonctions.
