Rien ne va plus au Caire ! Le géant Al Ahly traverse un début de saison calamiteux en Premier League égyptienne. Après six journées, le club le plus titré d’Afrique végète à la 15ᵉ place, loin de ses standards habituels et à des années-lumière de son rival Zamalek, leader du championnat.
Un nul qui sonne comme une défaite
Face à ENPPI (1-1) dimanche, les Diables Rouges ont encore laissé filer de précieux points. Pourtant, tout avait bien commencé. Trezeguet avait ouvert le score d’une tête bien placée à la 35ᵉ minute, servi par Mohamed Hany. Mais comme souvent cette saison, Al Ahly a manqué de constance. À la 62ᵉ minute, Mohamed El-Agouz a transformé un penalty, condamnant les hommes d’Emad El-Nahhas à un nouveau partage des points.
Le retour d’Emam Ashour en fin de match n’a pas suffi, pas plus que le but refusé à Rafik Kabou (86ᵉ). Pour couronner cette soirée noire, l’ailier Ahmed El Sayed « Zizo » a quitté ses coéquipiers sur blessure, laissant planer une nouvelle inquiétude sur un effectif déjà fragilisé.
Al Ahly à la peine, Zamalek rayonne
Pendant qu’Al Ahly s’enlise, Zamalek caracole en tête avec 13 points en 6 rencontres. Les rivaux historiques ne pouvaient pas afficher un contraste plus cruel : d’un côté une machine collective efficace, de l’autre une équipe en perte de repères, fébrile et sans mordant. Chaque journée accentue l’écart, nourrissant une pression insoutenable sur les épaules d’Emad El-Nahhas.
Dans ce duel éternel entre les deux géants du Caire, Zamalek savoure, quand Al Ahly doute. Et les supporters, habitués à la domination rouge, peinent à reconnaître leur équipe, déjà distancée dans la course au titre.
Al-Masry et Pyramids, des rivaux encombrants
Si Zamalek prend le large, Al-Masry et Pyramids en profitent pour s’installer dans le haut du tableau. Al-Masry (2ᵉ, 11 points) confirme son statut de trouble-fête, tandis que Pyramids (10ᵉ, 8 points en 5 matches) garde des ambitions intactes avec un match de retard. Ces formations s’imposent désormais comme de sérieux concurrents dans une ligue égyptienne plus disputée que jamais.
Al Ahly, lui, reste englué à la 15ᵉ place avec seulement 6 points (une victoire, 3 nuls et une défaite en cinq matches, avec 1 match en retard). Un retard inquiétant, qui pourrait vite se transformer en gouffre si la série noire perdure. La rencontre de vendredi contre Ceramica Cleopatra s’annonce déjà comme un tournant vital.
Une institution sous tension
Le départ de José Riveiro, limogé après seulement 3 matchs, et le retour d’Emad El-Nahhas n’ont pas encore apporté l’électrochoc attendu. Champion en titre, Al Ahly donne l’image d’un géant vulnérable, prisonnier de ses propres doutes. Entre blessures, contre-performances et pression populaire, le club traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire récente.
À l’heure où ses rivaux s’affirment, l’institution rouge n’a plus le droit à l’erreur. Vendredi contre Cleopatra, c’est bien plus que trois points qui seront en jeu : c’est l’honneur d’un champion en quête d’un second souffle.
