Après le premier sacre de l’usmalger, nous avons rendu visite à l’un de ses anciens baroudeurs, Nasser Guedioura son ancien avant centre des années 70-80 qui nous a reçu dans son bureau au consulat général d’Algérie à Paris où il s’occupe du service des associations.
Il a bien voulu répondre à nos questions.
AFU : Bonjour Mr Guedioura, merci de nous avoir reçus. Qu’elle a été ta réaction en voyant ton équipe remporter le premier trophée africain? (CAF).
Nasser Guedioura : comme tout Usmistes, je suis très fier de cette première étoile africaine mais je suis malheureux en même temps.
AFU : Pourquoi être malheureux alors les noirs et rouges sont sur le toit de l’Afrique.
NG: je suis malheureux car on aurait bien souhaité faire partie de cette fête de plus près. Quand je vois Manchester city qui envoie 1000 invitations pour ses anciens joueurs avec leurs familles pour venir assister à la finale de la Champions League européenne en Turquie face à l’inter de Milan, il y a de quoi être jaloux.
AFU : Donc si j’ai bien compris, vous n’aviez pas été invité à cette finale ?
NG: Ni à cette finale, ni encore aux précédentes finales. je ne suis pas le seul, malheureusement ! Un club comme le nôtre, il faudrait de véritables compétences pour le gérer afin d’atteindre le haut niveau.
AFU: Nasser Guedioura si nous parlons de vous même. Vous n’avez malheureusement jamais joué une finale africaine et goûté à sa joie.
NG: Une finale Africaine non, mais algérienne oui (rire). J’ai participé à quatre finales seniors et j’ai gagné une seule. J’ai goûté à la joie et à l’amertume d’une telle finale.
AFU : Racontez-nous un peu ces finales ou du moins celle à laquelle tu as goûté à sa joie.
NG: je commence d’abord par ma première finale en junior remportée en 1972 au stade du 5 juillet face au Rckouba (1-0) dont j’étais le buteur.
AFU : Avant de revenir sur vos exploits personnels en finale , comment jugez-vous le parcours de votre équipe?
NG: Nos joueurs ont réalisé un parcours de combattant car ce n’est pas facile d’aller jouer en Afrique revenir avec des victoires. Je félicite tous les joueurs qui se sont sacrifiés durant cette campagne africaine sans oublier nos supporters qui ont été un appui extraordinaire dans ce magnifique parcours.
AFU : revenons sur votre première finale juniors remportée au stade du 5 juillet.. Vous venez de jouer dans un nouveau stade que vous inaugurez à l’occasion et vous inscrivez le premier but dans l’histoire dans ce beau stade.
NG: La sensation d’une finale de coupe n’a rien avoir avec celle d’une autre compétition. Ce jour-là, nous avons joué et gagné notre première finale en juniors puis l’année d’après nous avons également joué et gagné une autre finale juniors. La sensation de dame coupe est incroyable.
AFU: Parlons toujours des inaugrations. Nasser Guedioura vous êtes l’homme qui a marqué l’histoire des nouveaux stades. Vous avez marqué le premier but au stade du 5 juillet, vous avez également marqué le premier but lors de l’inauguration du stade de Sidi Bel Abbes lors de la finale de la coupe d’Algérie face à l’Asmoran (2-1). Quel est le secret de cette réussite ?
NG: En effet, ce jour-là, nous avions non seulement inauguré le stade 24 février 1956 de Sidi Bel Abbes, mais aussi nous avons remporté le nouveau trophée. En plus de la présence du président de la république, Feu Chadli Bendjedid) pour la deuxième fois consécutive. (EPSetif-Uska1980 et Uska-Asmo 1981 ndlr). Ce jour-là, j’ai marqué le premier but dans les prolongations (95e), mon coéquipier feu Djebbar a marqué le deuxième (107e) et notre ami tasfaout réduit la marque pour l’Asmo à la (118e). Tenter de marquer toujours des buts et beaucoup de buts, reste le secret de ma réussite (rire).
Ce jour-là, la fête était totale. Pour l’Asmoran c’était sa première finale en coupe d’Algérie. Pour l’arbitrage, l’arbitre international Belaid Lacarne serait à sa première finale de coupe d’Algérie dans sa ville natale Sidi Belabes.
AFU : Décidément vous avez vécu beaucoup de souvenirs. Sinon, à quel âge avez-vous joué en équipe fanion ?
NG: Oui pas mal de bons de souvenirs. Pour ce qui est de mon intégration en équipe seniors, j’ai commencé à jouer en équipe seniors, alors que je venais juste de signer ma licence de première année juniors. C’était au stade du 19 juin à Oran face au MCO en 1972. J’ai également été convoqué en équipe nationale A, alors que je n’avais que 17 ans et quelques poussières.
AFU: Par contre en équipe nationale A, vous n’êtes pas resté trop longtemps comme ce fut le cas de votre fils adlane qui a été sacré champion d’Afrique en 2019 avec les fennecs?
NG: (rire) j’ai été sélectionné dans la campagne des éliminatoires en 81, mais je n’ai pas été retenu après.
AFU : Un mauvais souvenir particulier avec votre équipe de l’usmalger ? NG: Beaucoup notamment avec ces trois finales perdues. Mais surtout celle jouée face à l’entente de Sétif que nous avions perdue. Cette année, on est descendu en division deux.
AFU : Et pour les bons souvenirs.
AG: Il y en beaucoup aussi. Je commence par ma première convocation à 17 ans en équipe séniors alors que je venais juste de signer ma licence première année juniors. Mais surtout aussi celle avec la sélection nationale. La finale seniors jouée à Sidi Belabes et remportée face à l’Asmoran et surtout le but que j’ai marqué ce jour-là. Bien sûr, le trophée remporté juste après notre retour en Division Une.
AFU: Nous ne pouvions pas finir notre interview sans demander les nouvelles de votre fils Adlane.
NG: Merci de s’enquérir de sa situation. Oui adlane joue toujours au Qatar a Al -Wakrah SC depuis 2022 et suit toujours l’évolution des fennecs.
AFU : Votre fils Adlane n’a pas été retenu pour le mondial brésilien en 2014, vous ne pensez pas qu’on lui a brisé son rêve d’un mondial au pays de Pelé ?
AG: Oh… là c’est du passé et en plus c’était le choix du sélectionneur national. C’est vrai que Adlane rêvait de ce mondial brésilien et il méritait sa place.
AFU : Nasser Guedioura, merci de nous avoir accordé cette interview. Nous vous laissons le soin de conclure.
NG: j’espère que l’équipe de l’usmalger retrouvera son lustre d’antan avec des compétences qui peuvent relever le club au plus haut niveau. Je ne terminais pas mon intervention sans remercier tout ceux qui m’ont aidé à l’époque dans ma carrière de footballeur chacun à son nom et a son statut. Une pensée particulière aussi à tous ceux qui ne sont pas de ce monde. Je cite mes anciens coachs feu Ali Benfeddah, Lakhdar Guitoune, Mustapha Zitouni et Si chaib. Mes anciens coéquipiers Djamel Kedou, Djamel Bouaichaoui, Meziane, Sellaoui, Tchalabi et Oulkhiar. Aux dirigeants mon ancien président Yacef Saadi, Rachid Khelouati, Rachid Boukhedra, Omar Hamadi, Hadji, Cheikh Ali, Belamine et Rabah Allah. Paix à leurs âmes. Merci à Africa Foot United de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer.