Le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, Vladimir Petkovic, a levé le voile, hier soir, sur la liste des joueurs convoqués pour les deux prochaines rencontres des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Les Verts affronteront le Botswana le 21 mars à Francistown, avant de recevoir le Mozambique, le 25 mars à Tizi-Ouzou. Avec une sélection de 26 joueurs, l’entraîneur suisse confirme une fois de plus son attachement à la continuité et à la stabilité de son effectif.
Une fidélité inébranlable à ses principes
Depuis sa prise de fonctions à la tête des Verts il y a un an, Vladimir Petkovic n’a jamais été un adepte des grands bouleversements. Cette approche, il l’avait déjà appliquée durant son passage à la tête de la sélection Suisse, où il maintenait un groupe stable à travers les différentes compétitions. Pour lui, la performance collective prime sur les changements individuels, et il reste fidèle à ses choix même lorsque certains joueurs traversent une période compliquée en club.
Un exemple marquant de cette philosophie est Blerim Džemaili, que Petkovic avait maintenu dans l’effectif suisse malgré son faible temps de jeu à Naples. Avec l’Algérie, le technicien suit la même logique : Farès Chaibi, en manque de minutes à l’Eintracht Francfort, figure bien dans la liste. Aïssa Mandi et Alexandre Oukidja, également peu utilisés en club, conservent eux aussi la confiance du sélectionneur.
Benrahma toujours en odeur de sainteté
Saïd Benrahma, qui a surpris en signant dans un club de deuxième division saoudienne, bénéficie du même traitement. Malgré les critiques, Petkovic persiste et signe en lui renouvelant sa confiance. Cette approche, basée sur la gestion humaine et la cohésion du groupe, illustre bien la méthode du sélectionneur. Pour lui, la dynamique collective est essentielle, et il préfère s’appuyer sur des joueurs qu’il juge fiables, même si leur situation en club n’est pas idéale.
Cette rigueur implique parfois des sacrifices. Des jeunes talents en pleine ascension, comme Adil Boulbina ou Yacine Titraoui, devront encore patienter avant de recevoir leur chance. Selon la vision de Petkovic, l’intégration de nouveaux éléments doit se faire au bon moment, loin des périodes de forte pression où l’enjeu des résultats est capital. Le temps des expérimentations viendra, mais pas maintenant.
Un retour marquant : Youcef Belaïli
Si la liste est marquée par la continuité, elle réserve néanmoins une surprise de taille (ou pas, c’est selon) : le retour de Youcef Belaïli. L’enfant prodige du football algérien, connu pour son flair et sa créativité, retrouve les Verts après une absence remarquée. Son intégration ne devrait poser aucun problème, tant il connaît l’environnement de la sélection et son importance dans le dispositif offensif. Il sera sans doute un atout majeur de l’échiquier du coach.
En choisissant la constance, Vladimir Petkovic affiche clairement son ambition : assurer une stabilité maximale à son groupe pour maximiser les chances de qualification au Mondial 2026. Une stratégie qui a fait ses preuves par le passé, mais qui sera mise à l’épreuve lors de ces deux confrontations décisives.