Rencontré en marge de la Journée nationale des diasporas africaines (JNDA), tenue samedi 9 novembre à Paris, Farid Boussad le patron de la société algérienne Natural Grass Africa spécialisé dans la réalisation des terrains de sport s’est prêté volontiers aux questions d’AFU.
Connecter l’Afrique à ses diasporas, pour favoriser le dynamisme entrepreneurial et la transformation durable du continent, telles sont les fondements de la Journée nationale des diasporas africaines (JNDA) Bridge Africa qu’ont organisé ANIMA Invstment Network et le Club des Bâtisseurs samedi 9 novembre 2024 à la Maison de la Chimie, à Paris.
C’est dans ce cadre qu’Africa Foot United a rencontré Farid Boussad, Président directeur général de Natural Grass Africa, invité dans le cadre de cet événement et au niveau du panel dédié à la thématique portant sur le leadership africain sur la responsabilité sociale et environnementale, l’économie verte et les investissements responsables.
D’ailleurs, l’intervention de Farid Boussad lui a valu un standing-ovation, tellement elle a été sincère et édifiante sur le parcours d’un fils de la diaspora pour émerger d’abord dans son pays d’origine, l’Algérie, avant d’aller à la conquête de l’Afrique.
A la tête de Natural Grass Africa, société de droit algérien spécialisée dans la réalisation des terrains de sports, dont les terrains de football en gazon naturel ou hybride, Boussad a fait du chemin depuis son arrivée au pays en 2011.
Aujourd’hui, il peut être fier pour ses réalisations, que sont les terrains des stades du 5 juillet 1962, le premier lorsqu’il faisait partie de l’équipe de Natural Grass France, de Miloud Hadefi à Oran, Nelson Mandela de Baraki, Ali La Pointe de Douéra, et le tout dernier Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, sans compter les terrains annexes d’entraînement ainsi que le terrain du centre d’entraînement du MC Alger à Zéralda.
Même à partir de Paris, Boussad est connecté grâce à un système vidéo à distance avec tous les stades et sites où ses équipes interviennent pratiquement au quotidien pour assurer la maintenance de ces terrains haut de gamme, notamment celui de Tizi-Ouzou qui a des spécificités en plus du fait qu’il soit en AirFibr, il est soumis à un programme de luminothérapie du fait que l’enceinte est presque fermée, empêchant un ensoleillement convenable pour le gazon. Il attend d’ailleurs avec impatience le match de l’équipe nationale, le premier de l’histoire dans cette ville et sur une pelouse qui doit être au top au moment du coup d’envoi contre le Libéria, pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN TotalEnergies – Maroc 2025.
Son abnégation et sa résilience ont fait que Natural Grass Africa accède à une scène entrepreneuriale du continent dynamique et innovante pour capter de nouveaux marchés, comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire lors de la dernière CAN 2023 où la société, associée à une autre entreprise privée algérienne, Tapis d’Or, a décroché le projet d’embellir toutes les mains courantes des six stades de la compétition.
Il en sera de même pour le prochain CHAN en Tanzanie, Ouganda et Kenya, en plus d’une autre opportunité, cette fois en RD Congo où Natural Grass Africa aura à remettre à niveau le terrain du plus grand stade de Kinshasa.
Par ailleurs, Boussad compte soumissionner pour les nouveaux stades du sud algérien, à savoir Béchar et à Ouargla, où il compte proposer un système innovant pour assurer un apport en eau qui économise jusqu’à 60% de ce précieux liquide. Le patron de Natural Grass Africa ne veut pas en dire plus pour garder la primauté pour ses futurs projets, en mettant en valeur une main d’œuvre à 100% algérienne, malgré toutes les difficultés qu’il endure, notamment en matière de paiement et de régularisation de marchés.
Dans l’entretien qu’il accorde à AFU, Farid Boussad affiche un brin de fierté, surtout lorsqu’il évoque les terrains de football qui demeurent sa grande passion et les défis qu’il veut toujours relever.