Le Real Madrid a subi une lourde défaite (3-0) sur la pelouse de l’Emirates Stadium face à Arsenal, lors du match aller des quarts de finale de la Ligue des Champions.
Un revers cinglant qui compromet sérieusement les chances du club madrilène de se qualifier pour le dernier carré de sa compétition fétiche, d’autant plus qu’il reflète la baisse de niveau manifeste affichée par les Merengue ces dernières semaines. Ce revers marque la 115e défaite du Real Madrid dans cette compétition européenne majeure depuis sa création. Parmi elles, 11 défaites ont été concédées avec un écart de trois buts ou plus lors des phases à élimination directe, que ce soit à l’aller ou au retour. Ironie du sort : la toute première défaite européenne du Real s’était déjà soldée par un score identique (3-0), face au Partizan Belgrade, en quart de finale retour de la saison inaugurale 1955-1956.
Refaire le coup de Derby County en 1975-1976
Mais les Madrilènes avaient alors validé leur qualification grâce à un succès 4-0 à l’aller. Historiquement, le Real Madrid ne s’est retrouvé qu’à quatre reprises dans une situation où il avait perdu par trois buts ou plus lors d’un match aller d’une phase éliminatoire de C1. Il n’est parvenu à se qualifier qu’une seule fois, contre Derby County lors de la saison 1975-1976. Les précédents étaient en 1964-1965 (quart de finale) face au Benfica (5-1) suivi d’une victoire (2-1) au Bernabeu. Lors de la saison 1975-1976, les Merengues se sont inclinés (1-4) devant Derby County, mais ils ont réalisé une remontée au retour pour s’imposer (5-1). C’était la seule fois. En 1986-1987, le Bayern Munich avait infligé un cinglant (4-1) au Real Madrid, qui s’était imposé (1-0) au retour.
Une remontada quasi impossible ?
La dernière défaite avec un écart de trois buts remonte à la saison 2012-2013. Le Borussia Dortmund s’était imposé (4-1), mais la victoire (2-0) à Madrid était insuffisante au Real pour se qualifier en finale. La défaite face à Arsenal est donc la cinquième fois que le Real Madrid se retrouve dans une telle position. Mais cette fois-ci, les Gunners apparaissent en meilleure forme et semblent bien armés pour défendre leur avantage à Madrid. Le match retour s’annonce capital pour les hommes de Carlo Ancelotti, qui devront puiser dans leur histoire et leur orgueil pour espérer une nouvelle soirée magique au Santiago Bernabéu. Mais les chiffres ne jouent pas en leur faveur…