Des mois après son départ de l’OCG Nice suite à l’affaire liée au conflit israélo-palestinien, Youcef Atal a enfin brisé le silence. L’Algérien est revenu sur cet épisode, qui a bouleversé le coup de son aventure en France.
Des regrets pour Youcef Atal
Suite à l’attaque sanglante du 7 octobre menée par le Hamas en Israël, Youcef Atal a relayé sur son compte Instagram une vidéo appelant à un « jour noir pour les Juifs ». Cette réaction de l’Algérien sur ce conflit israélo-palestinien a suscité assez de polémiques en France. L’OCG Nice avec lequel il était sous contrat l’avait suspendu et le joueur a été condamné par la justice française à 8 mois de prison avec sursis pour « provocation à la haine à raison de la religion ».
Abandonné par Nice, Youcef a quitté la France pour la Turquie où il a signé avec Adana Demirspor. Après ce feuilleton judiciaire lié à une affaire politique, le latéral gauche algérien est sorti de sa coquille et regrette l’attitude des Aiglons. L’international algérien dit avoir appris beaucoup de cette histoire.
« Nice ne m’a pas poussé vers la sortie, mais je ne me suis pas senti soutenu. Le discours changeait à chaque fois… J’ai payé cher mon erreur : sportivement, juridiquement et financièrement. Je sentais que j’allais être mis de côté », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à So Foot.
Atal reconnaissant envers Belmadi et l’Algérie
Lorsque ses ennuis ont commencé, Youcef Atal n’a pas été abandonné par le sélectionneur de l’Algérie de l’époque, Djamel Belmadi. Le joueur de 27 ans avait été appelé à trois reprises en sélection pendant que Nice l’avait délaissé. Atal a été reconnaissant envers Belmadi et toute l’Algérie qui l’a soutenu.
« Je m’accrochais à la CAN pour retrouver goût au football en m’entraînant plus, pour venir aider la sélection et Djamel Belmadi qui me faisait tant confiance. Je ne voulais pas me rater, je voulais tout donner pour mon pays et pour lui. (…) J’ai été soutenu par toute l’Algérie et par énormément de gens à travers le monde entier, je les remercie. Je m’attendais aussi à du soutien d’autres personnes qui ne me l’ont pas donné, c’est comme ça », a-t-il précisé.
«Belmadi a l’Algérie dans le sang»
Atal a également répondu à une question relative au départ de Djamel Belmadi, son mentor où celui qui l’avait lancé dans le bain de la sélection nationale. «C’est très compliqué de mettre des mots. Djamel Belmadi a tout donné pour ses joueurs et son pays. Il a l’Algérie dans le sang, et il a toujours pris ses responsabilités. Quoi que l’on dise, c’est un entraîneur qui a rendu heureux des millions d’Algériens à travers le monde en ramenant une Coupe d’Afrique en 2019 et en étant à la tête d’une équipe invaincue pendant presque trois ans. Je l’ai vu comme un grand frère, il a toujours été là pour moi quand c’était difficile», a-t-il dit au sujet de son ancien sélectionneur.
Youcef Atal et la France, c’est fini
Youcef Atal a été sérieusement touché par le traitement dont il a été victime en France concernant cet épisode. « Avec tout ce qu’il s’est passé, c’est très compliqué d’imaginer un retour en France, même s’il ne faut jamais dire jamais. »
Depuis qu’il a débarqué en Turquie, Youcef Atal a retrouvé la joie de vivre et le goût de la vie. Il est auteur d’un but et d’une passe décisive avec Adana Demirspor en Super Lig.
