Quelques heures après les incidents qui ont entaché le match de championnat entre Trabzonspor et Fenerbahçe ce dimanche, Alexander Djiku, l’un des joueurs présents, est revenu sur les faits. Selon le joueur Ghanéen, leur sécurité n’a jamais été garantie.
Le football turc fait parler de lui une nouvelle fois de la pire des manières. Trois mois après l’agression d’un arbitre, ce sont les supporters qui se sont illustrés de la mauvaise manière. A l’issue de la rencontre entre Trabzonspor et Fenerbahçe qui a connu la victoire des visiteurs (3-2) ce dimanche, plusieurs supporters locaux ont envahi la pelouse pour s’en prendre à leurs joueurs et ceux étrangers. Une situation qui a donné lieu à un « champ de bataille ». Titulaire dans la défense de Fenerbahçe, Alexander Djiku revient sur les faits.
« Notre sécurité sur le terrain n’a jamais été garantie. Malgré tout, nous avons été contraints de terminer le match. Aucune violence ne doit être acceptée. Penser que la passion d’un supporter peut provoquer des réactions inimaginables, c’est accepter ces excès. Concentrons-nous sur les solutions, car c’est malheureusement un problème récurrent dans le football et cela ternit l’image de cette ligue. Même si c’est à cause d’une minorité, cela reste inacceptable. », a déploré Djiku.
« Quand les gens arrivent-ils sur le terrain pour frapper des joueurs ou des arbitres ? Ces gens sont-ils pleinement conscients de leurs actes ou agissent-ils sans discernement ? Je ne prétends pas avoir la réponse. En tout cas, une interdiction de stade pour quelques matches ne semble pas suffire. Quelles peines existent au-delà du football ? Sont-elles vraiment dissuasives et suffisantes ? Pouvons-nous instruire, éduquer et former toutes les personnes impliquées, avec les mesures nécessaires et suffisantes, pour éradiquer cette violence qui est malheureusement devenue fréquente dans le football ? », s’interroge-t-il.